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     L'amour de ma chair -Roman - Pages 34-35 sur 250...
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Expéditeur Conversation
STANY
Envoyé le :  22/10/2009 21:42
Plume de platine
Inscrit le: 12/9/2007
De: la porte 33 de l'A87
Envois: 2677
L'amour de ma chair -Roman - Pages 34-35 sur 250...
Par téléphone, Carole convient donc d’une heure avec Patrick, pour passer, dans la matinée, chercher Christiane, la voisine qu’elle a rencontrée lors de cette longue journée, puis, se rendre à la maison de retraite des Glycines bleues. La nuit se passe sereinement pour Carole, qui a maintenant l’impression d’avancer et de se rapprocher de son but. Elle n’a pas, et ne peut parler de sa situation pour le moment, car elle se sent coupable de cette perte de mémoire, de son mariage qui a suivi, et qui la met hors la loi vis-à-vis de la vie à laquelle elle pourrait et aimerait tant prétendre. Le principal pour elle est de retrouver David et de pouvoir lui raconter pourquoi ils ont été séparés, en espérant qu’il comprenne et accepte de la pardonner ; ils pourront alors enfin partager ces moments de bonheur entre une mère et son fils.

Une nouvelle journée, ensoleillée dès la première heure celle-ci, va rayonner dans le cœur de Carole quand elle se lève le lendemain. Christiane n’a pas oublié le rendez-vous et elle est prête quand le taxi se présente à son domicile. En à peine une heure, Patrick les dépose devant le portail des Glycines bleues, et promet de se tenir à leur disposition dès qu’elles voudront repartir. Carole et sa nouvelle amie descendent de la voiture et, comme Christiane connaît déjà la maison, elles se rendent directement à la chambre de Mme Ray :

« - Bonjour Isabelle, s’exclame Christiane en entrant dans la chambre où une vieille dame, assise dans son fauteuil, regarde une émission de cuisine à la télévision.

- Oui, bonjour, répond Mme Ray, en regardant, d’un air interrogatif les nouvelles venues.

- Bonjour Mme Ray, salue aussi Carole, se tenant légèrement à l’écart.

- Tu ne me reconnais pas ? Continue Christiane, c’est vrai que je n’ai pas souvent une voiture pour m’amener jusqu’à toi. Tu vois, je ne suis pas venue seule aujourd’hui, je t’ai amené une amie de ton fils, Carole.

- Carole, reprend Isabelle, en s’approchant d’elle. Vous êtes nouvelle ici ? Je vous donne beaucoup de travail, je vous remercie de vous occuper de moi avec tant de patience. Maintenant, vous pouvez nous laisser, j’ai une amie qui est venue me voir…

- Mais non, intervient Christiane, en faisant un clin d’œil à Carole. C’est aussi une amie, et elle aussi est venue pour te voir.

- Ah oui ! répond Isabelle, et, en s’avançant à nouveau elle interroge :

- Et comment vous appelez-vous jeune fille ?

- Carole, Madame Ray, nous nous sommes déjà rencontrées, j’étais une amie de Marc, vous ne me reconnaissez pas ?

- Marc ne vient plus me voir, son frère Nicolas vient de temps en temps.

- Nicolas ! S’étonne Carole, mais je ne savais pas qu’il avait un frère ! Et votre petit fils David, est-ce qu’il vient vous voir lui aussi ?

- David ? Mon petit fils ? Je ne sais pas…

Christiane reprend alors la conversation, proposant d’aller jusqu’au distributeur de la salle d’attente prendre un café.

Avant de sortir de la chambre, Carole s’arrête sur quelques photos posées sur un meuble en coin, elle reconnaît Marc, puis David bébé. Les larmes lui viennent aux yeux, elle ne l’avait pas vu depuis son départ de France, et avait presque oublié son visage de petit ange. Plus loin, c’est un adolescent qui pose près d’une voiture. « Elle doit être très récente cette photo, se dit Carole, il est grand et il a beaucoup changé ! ». La gorge serrée, essuyant discrètement ses larmes, elle répond à la demande pressante de Christiane, d’accompagner Isabelle pour aller marcher un peu dans l’espace vert, avant de revenir prendre leur café.

Carole se rend compte qu’elle essuie un nouvel échec, elle ne pourra rien avoir en retour de la part de Mme Ray. Christiane la rassure en la priant de ne pas lui en vouloir, elle lui explique qu’elle s’était déjà aperçue qu’elle confondait les prénoms et même les personnes, et qu’elle n’avait plus depuis quelques mois de moment de lucidité.

- Ses souffrances ont disparu, ajoute Christiane, et désormais, elle ne parle plus que de ses deux fils, ceux que tu as pu voir sur les photos.

- Mais ce ne sont pas ses deux fils, assure Carole, avec un peu de tristesse dans la voix, il s’agit de Marc et de son fils à lui, David. Mais pourquoi l’appelle-t-elle Nicolas ?

- Je t’ai dit, elle mélange les prénoms, et peut-être qu’elle a eu un autre fils, Nicolas, et qu’elle l’a perdu avant que tu ne puisses le connaître !

Sans prévenir, Isabelle prend soudain congé de ses visiteuses :

- Ils m’attendent, il faut que je vous laisse, je dois aller manger maintenant. Revenez une autre fois, au-revoir mesdames ! »

Carole reste stupéfaite, elle ne connaissait pas cette maladie. Christiane est désolée pour elle, mais se propose de l’aider, à condition qu’elle lui raconte comment elles se sont rencontrées, car une simple amie de son fils n’aurait pas été si touchée par l’indifférence d’Isabelle, ni par les photos exposées dans sa chambre ! Malgré son âge, Christiane reste très alerte et à l’écoute de son entourage. Sa curiosité, mais surtout sa gentillesse touche Carole, qui s’effondre dans ses bras.

« - Nous n’allons pas rappeler ton taxi, annonce Christiane, nous allons marcher un peu, puis nous nous arrêterons manger dans un petit restaurant, et nous rentrerons avec le bus.

- Je n’ai jamais pris le bus, je ne sais pas si je pourrai !

- Mais de quoi as-tu peur ? Quels sont les démons qui te hantent ainsi pour que tu renfermes en toi autant de chagrin ?

- C’est trop tôt, je ne peux rien dire, avoue Carole. Il faudra attendre que je puisse retrouver Marc et son fils.
Escandihado
Envoyé le :  23/10/2009 17:34
Plume de platine
Inscrit le: 21/11/2008
De:
Envois: 2698
Re: L'amour de ma chair -Roman - Pages 34-35 sur 250...
Merci pour le partage de cette lecture .
Grâce á tes mots , on participe vraiment á la trame de l´histoire .
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