des portraits sans cadres
d'ombres et vagues reflets
sur des lignes s'encadrent
de conduites assistées
les sens brûlent-ils
sur tes nuits sans soleil ?
sens-tu l'essence tactile
siphonner ton sommeil ?
si tes yeux se lèvent
entends-tu le vent
qui au ciel t'élève
à la chaleur du sang
arpentant les rues de la ville
tu observes ton propre reflet
à lécher devant les vitrines
tu es l'homme pale et objet
ne suis-je qu'un imbécile
qui ne sait pas ce qu'il fait ?
écoutant les infos à la télé
tu constates tes propres failles
allècher par les publicités
tu es l'homme tête de bétail
ne suis-je qu'un manipulé
sans vie et sans gouvernail ?
suivant l'étoile polaire
tu lèves les yeux au ciel
attirer par la vue claire
tu es l'homme extra sensoriel
je suis le fils de la terre
le pont, le lien essentiel !
dis-moi si l'on s'aime
et d'où vient le vent
de la révolte qui sème
une tempête de fleurs sur nos chants
elle goûte au miel
de chaque fleur de lune
se frotte au ciel
édulcoré d'amertume
noires pupilles
dilatées de feu
qui des apparences se dessillent
de ses propres yeux
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