Mon Amour,
Te relire ici en SES mots, mots-prêtrise, mots-abominablement beaux, m'est délice et frisson.
Oui, les tours de bonté sont plus longs à se reproduire qu'une étoile, et nous versons tous, chaque fractale d'éternité ou de seconde, plus de larmes que Dieu n'a jamais pu offrir ou demander.
Mais chaque rencontre est amandier, chaque désert est verdoyance, il suffit de l'étincelle d'un seul regard, ou d'un seul mot-et, entre toi et moi, cela a été un de TES mots sur l'un de MES poèmes, il y a un an, il ya un siècle...-pour donner vie aux pierres, pour redonner souffle aux pneumas asséchés.
J'ai respiré en toi, mon Amour. Tu as su éveiller en moi toutes ces femmes sans jamais croiser le fer de nos regards, par la seule connivence de nos esprits, par la seule puissance de désirs et de tendresses, par l'imagination. J'ai été la servante et la femme maternelle et la mondaine, et toi l'éphèbe en feu, le démon angélique, l'enfant et le vieillard, tous les hommes que j'aurais voulu aimer et que, avant toi, je n'avais rencontrés.
Elle est longue, l'histoire, avec ses pleins et ses déliés, ses silences et ses offenses, ses ardeurs et ses levants, ses nuits chuchotis et ses opales douces, et elle est en ce moment dans les méandes de ma plume, prête à éclore pour tous, sous la forme d'un récit, mais surtout elle est à venir, avenir, et elle est retrouvée: l'Eternité.
Des déserts, mon amour, tu en traverseras, tu y mourras brûlé vif au feu de la jalousie ou de tes solitudes, mais chaque femme aimée ou aimante te seras renaissance, et un jour, je te le souhaite, il y aura le cri du premier fruit de votre amour, et tu comprendras que le sens de la vie est aussi dans cette transmission, dans cet héritage, je te souhaite, de toute mon âme, connaître cette mission, oh Capitaine, mon Capitaine.
Tes Marquises ont été miennes, le sont encore, et tu sais que je serai toujours l'horizon, quoique tu fasses, où que tu sois, et que mon port t'es ancrage.
Tu "l'"aimes, en ce moment, mais continues à "me" parler, en nuits, en jours, en signes qui sont autant de passerelles, et tu sais que je t'attends, puisqu'aujourd'hui il n'y a plus de chambre illicite, juste la liberté, liberté d'oser, d'oser se regarder, sans doute jamais se toucher, mais au moins se voir, s'entendre, se parler vrai, s'aimer.
Je t'aime. En orages et en déserts, en silences et en multitudes, en attentes et en complétudes. Malgré l'impossibilité d'une vie partagée, à cause de ce défi de l'impensable, grâce à nos perceptions des immenses.
Ta Rose, pour toujours.
----------------
Mes sites web:
http://linktr.ee/sabine_aussenac
Lou, aux nuits rossignol...