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     L'amour de ma chair -Roman - Page 33 sur 250...
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Expéditeur Conversation
STANY
Envoyé le :  10/10/2009 22:19
Plume de platine
Inscrit le: 12/9/2007
De: la porte 33 de l'A87
Envois: 2677
L'amour de ma chair -Roman - Page 33 sur 250...
Une brève lueur d’espoir a fait battre son cœur, mais elle ne reconnaît pas la voix, et Mme Ray ne serait pas aussi âgée, se dit-elle ! Elle se retourne et ne voit pas tout de suite la vieille dame qui l’a interpelée ; c’est en se rapprochant de la haie qu’elle aperçoit la femme dans le jardin voisin. Discrètement elle essuie les larmes qui coulent sur son visage et répond au salut de la voisine :

« - Bonjour Madame… vous êtes vraiment gentille de m’avoir arrêtée car je serais partie sans nouvelle de Mme Ray, sans doute pouvez-vous me dire ce qui s’est passé ?

- Ça risque d’être très long, car elle n’habite plus ici depuis plus de deux ans.

- Et sauriez-vous où elle est allée ?

- Oui, et quand j’en ai l’occasion, je vais la voir, mais vous savez elle n’a plus toute sa tête ! Si vous avez un peu de temps, je peux tout vous expliquer…

L’occasion est trop belle pour Carole pour la laisser échapper, alors elle accepte de prendre le café offert par cette vieille dame avec tant de tendresse. Son espoir est revenu, et en faisant le tour des clôtures pour entrer dans l’autre maison, elle sourit à cette voisine qui recherche un peu de compagnie, et sur qui elle compte pour retrouver son fils. S’engage alors entre elles une longue conversation, pendant laquelle Carole apprend que Mme Ray souffre de la maladie d’alzheimer, sa pauvre voisine ne peut aller la voir que lorsqu’une voiture passe la chercher, car la maison de retraite est trop éloignée pour que ses vieilles jambes puissent l’y conduire à pied.

- Mais pourquoi la maison est-elle restée ainsi à l’abandon, pourquoi ne s’est-elle pas vendue ? Interroge Carole.

- Son fils aurait bien voulu la vendre, il avait d’ailleurs essayé sans en parler à sa mère, mais elle avait pris un avocat avant de tomber malade, et celui-ci a fait annuler la vente. Mme Ray avait rédigé un testament pour que cette maison reste dans la famille et revienne à son petit fils.

- C’est étonnant que son fils ne puisse pas en hériter, comment cela est-il possible ?

- Pour tout vous dire, je ne comprenais pas non plus, mais il semblerait qu’elle lui ait racheté sa part, et comme il est très avide d’argent, il a accepté, bizarrement sans comprendre qu’il allait perdre ses droits sur cet héritage ! Il a du penser que sa mère n’irait pas jusqu’au bout, mais comme elle est tombée malade, c’est désormais son avocat qui gère ce bien, et son fils n’est plus concerné.

- Et son petit-fils, il est majeur aujourd’hui, il pourrait réagir comme son père et vendre la maison !

La voisine répond à Carole en souriant :

- De ce côté-là il n’y a pas de risque, autant la mère et le fils ne s’entendent pas, qu’elle s’entendait très bien avec son petit fils, et aujourd’hui il respecte la volonté de sa grand-mère, et ne souhaite pas vendre tant qu’elle est vivante. Il est d’ailleurs passé le mois dernier, et à mon avis il doit envisager de la remettre en état. »

Carole imagine un instant son petit David en homme d’affaires, puis continue la discussion avec cette voisine si aimable. Quand, un peu plus tard, les deux femmes décident de se quitter, la fin de la journée est proche, et les heures de visite à la maison de retraite sont terminées. Carole promet alors à la voisine de venir la chercher en taxi, dès le lendemain matin, afin de l’accompagner voir Mme Ray. Satisfaite d’une journée qui semblait vouloir mal se terminer, Carole rentre dîner à l’auberge, très confiante. Avant de se mettre à table, elle recherche la carte de Patrick, son chauffeur de taxi, et l'appelle pour le lendemain matin.
Escandihado
Envoyé le :  16/10/2009 14:16
Plume de platine
Inscrit le: 21/11/2008
De:
Envois: 2698
Re: L'amour de ma chair -Roman - Page 33 sur 250...
Des que j´aurai un peu plus du temps , je tâcherai d´aller lire les épisodes que j´ai manqués .
En tout cas , cette séquence est tres émouvante avec cette dame âgée fragilisée par la maladie et le délicatesse de Carole .
STANY
Envoyé le :  18/10/2009 20:49
Plume de platine
Inscrit le: 12/9/2007
De: la porte 33 de l'A87
Envois: 2677
Re: L'amour de ma chair -Roman - Page 33 sur 250...
Merci Arpèges pour ton passage et ton com.
Lors de ma première écriture de ce roman, dans les années 80/82, cette dame était décédée quand Carole rentrait en France, mais aujourd'hui j'en ai décidé autrement...
Bonne lecture pour la suite et merci encore
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