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     L'amour de ma chair -Roman - Page 32 sur 250...
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Expéditeur Conversation
STANY
Envoyé le :  8/10/2009 22:04
Plume de platine
Inscrit le: 12/9/2007
De: la porte 33 de l'A87
Envois: 2677
L'amour de ma chair -Roman - Page 32 sur 250...
Devant l’hésitation de son interlocutrice, elle insiste légèrement :

- Seulement quelques minutes, je ne voudrais pas abuser de votre temps.

Malgré une certaine méfiance, le portail s’ouvre et Carole peut pénétrer dans la propriété, son ancienne maison ! Mais cela, elle se garde bien de l’avouer à cette inconnue, qui, bien que froide en apparence, lui permet de retrouver le parfum de son enfance. Et, contrairement à ce qu’elle lui a annoncé, Carole prend le temps de visiter chaque endroit du parc, ce qui ne laisse pas la nouvelle propriétaire indifférente. Intriguée, cette dernière interrompt sa solitude, et lui demande ce qu’elle en pense. Carole n’en revient de voir comme les arbres ont poussé ces quinze dernières années, et le changement lui fait dire que ce lieu ressemble un peu à celui qu’elle vient de quitter en Amérique du Sud. Comme pour la remercier de cette visite, et répondre à sa curiosité, Carole fait un peu le récit de ses rencontres avec les peuplades indiennes que sa route a croisé ces dernières années. Puis elle prend congé de cette dernière, et reprend sa route en sens inverse.

Elle s’arrête sur un banc dans un espace vert, et se perd dans ses souvenirs et ses interrogations tout en mangeant les deux croissants qu’elle avait mis dans son sac. Elle ne comprend pas comment Marc a pu vendre cette maison si vite, alors que cette partie d’héritage ne pouvait revenir qu’à leur fils. Elle se demande ce qu’est devenu l’argent que son père avait placé pour elle, là aussi tout ne pouvait aller qu’à David, si après sa disparition, elle a été déclarée décédée. Elle décide alors de se rendre chez la mère de Marc, elle pourra enfin avoir des nouvelles de son fils, et savoir à quel endroit il vit aujourd’hui. Elle marche pendant des heures, en profitant pour faire le bilan des changements importants qu’elle voit sur son passage. Elle ne reconnait pas certaines rues, les vieilles maisons et jardins ont été remplacés par des magasins, des immeubles et des parkings. Elle espère que ça ne va pas être le cas de celle qu’elle recherche.

Quand elle arrive au coin de la rue, elle a un soupir de soulagement, les maisons semblent être restées les mêmes, avec quelques aménagements pour certaines. Par contre, plus elle approche du numéro de celle de sa belle-mère, et plus son visage se crispe. Les herbes ont envahi le jardin, et la cour qui donne sur la route. Elle imagine le pire, ses pensées sont confuses :

« - Elle aussi, ne serait-elle plus de ce monde ? »

Elle s’avance jusqu’au portail qui grince quand elle le pousse. La peinture bleue est presque entièrement partie, et c’est la rouille qui l’habille aujourd’hui. Les volets d’une fenêtre sont clos, tandis qu’à travers l’autre, de vieux rideaux, dont les couleurs sont passées par le soleil, cachent un carreau cassé, ses volets doivent être ouverts depuis si longtemps que l’un d’eux commence à se détacher. Elle se résigne, pense que le logement est abandonné, et malgré son désespoir, parvient à frapper à la porte d’entrée. Les pâquerettes sont à ses pieds, elles ont poussé parmi les pierres du seuil, et s’alignent tout le long du mur de la maison. Les arbustes n’ont pas été taillés depuis plus d'un an, et les pavés de l’allée sont dissimulés sous les herbes. Le silence est la seule réponse de cette maison en décrépitude. Meurtrie par ce coup du sort qui s’acharne contre elle, Carole fait le tour de la maison, puis du jardin ; le poids de son destin est lourd sur ses épaules, et des larmes s’échappent de ses yeux. La tête basse, elle s’en retourne vers la route, quand la voix d’une vieille femme vient interrompre ses pensées.
Escandihado
Envoyé le :  20/10/2009 15:07
Plume de platine
Inscrit le: 21/11/2008
De:
Envois: 2698
Re: L'amour de ma chair -Roman - Page 32 sur 250...
Une lecture qui m´a beaucoup plue .
Il est tres intéressant de constater la progression du cheminement psychologique de Carole .
Il est vrai , par ailleurs , que l´on reste un certain temps sans voir un lieu , des changements , tres souvent s´operent .
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