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     De l'aire et de l'eau
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Expéditeur Conversation
Carme
Envoyé le :  22/9/2009 13:43
Plume d'or
Inscrit le: 13/1/2008
De:
Envois: 562
De l'aire et de l'eau
De l'aire et de l'eau

J'ai le vers solitaire
Et le ver dans la peau.
Je voudrais tant me taire
Et prendre le pinceau
Pour brosser le calvaire
Qui gît sous mon chapeau.

C'est l'heure du rondeau
Où le grand dromadaire
Se mesure au chameau ;
L'instant caniculaire
Où la vache et le veau
Vont au pré se complaire ;

Moment crépusculaire
Fait d'un troublant réseau
Quand l'âme tutélaire
S'élève hors du faisceau
Pour terminer dans l'aire
Limpide du verseau.

Dans le lointain château
Agé d'un millénaire,
Habite un vieux pourceau
Friand d'art culinaire,
En quête d'un cuisseau,
D'une aile ou d'un ovaire.

Pourrait-on contrefaire
A grands coups de marteau
L'ordre capitulaire
Sous le couvert du sceau
Sans maculer de glaire
L'auguste chapiteau ?

Le cœur est au fourneau
Pour un anniversaire
Et, morceau par morceau,
Se brise jusqu'à plaire
Sur ce vaste tréteau
Au contour circulaire.

O triste abécédaire,
Terrible tombereau,
La page intercalaire
Nourrit notre écriteau
Comme un funiculaire
Montant vers le cerveau.

Tôt, au champ du corbeau,
Vont mollement par paire
Le bœuf et le taureau
Pour informer et traire
Le prêtre et le bedeau
De la réforme agraire.

La neige et le calcaire
N'ont plus de blanc manteau.
Un lac de sang s'affaire
A couler le bateau.
Rimbaud, Apollinaire
Restent sur le carreau.

Voyons sous le bureau
L'antre triangulaire
Ou l'ultime barreau
Vivant un salutaire
Glissement vers le beau
Repos moléculaire.

Un shampooing capillaire
Hérisse le blaireau.
C'est la danse sectaire
Qui conduit le radeau
Sous l'abri centenaire
Préservé du fléau.

Par rafale et par seau
Le sinistre annuaire
Couvert d'un oripeau
Se mue en signataire
Derrière le rideau
Pour ne jamais déplaire.

Posons l'auriculaire
Dans le profond cerceau
Et le veuf annulaire
Sur le précieux gâteau
Et laissons la molaire
Goûter à ce terreau.

La vague par rouleau
Emporte le précaire
Et sublime vaisseau
Vers un pays lunaire
Gouverné à nouveau
Par un roi débonnaire.

Comment se satisfaire
D'un modeste plumeau,
D'une langue vulgaire
Pour peindre le jet d'eau
De façon à parfaire
Les couleurs du poteau ?

Nul ver, nul vermisseau
Privé de son salaire
Ne peut sans son trousseau
Bâtir le légendaire
Et mystique préau
Où vit le visionnaire.

Voici le chant primaire
Promis au seul bouleau
Qui plie une lombaire
Tout comme le roseau
Epris du luminaire
Suspendu au linteau.

La pucelle au puceau
S'estime solidaire
Et à même niveau.
Et le disque solaire
Dépose un long rameau
De lumière polaire.

D'un regard sanguinaire,
Le frigide couteau
Dessous le lampadaire
Contemple le fourreau
Du vieil apothicaire
Et descend au caveau.

Enlevons le bandeau
En ce temps séculaire
Si néfaste à l'agneau.
Tout semble se défaire,
Le bleu au vert jumeau
En ce jour de Brumaire.

A son seuil, le libraire
Grimpe à un escabeau
Et devient populaire
Dans son petit hameau
Autant que le vicaire
Gardien du chalumeau.

Ainsi, le passereau,
En l'ère secondaire,
Survolait a vau-l'eau
Malgré son urticaire
Le cours du caniveau
Jusqu'au bord balnéaire.

Tout homme originaire
Du vent a pour cadeau
Un destin linéaire
Qu'il découpe au ciseau
En tout préliminaire
De l'ultime créneau.

A l'ombre du coteau,
Loin du deuil planétaire,
Je vois le damoiseau
Rester bon tributaire
Du secret de l'anneau
En signe autoritaire.

Le ciel est exemplaire
Et plein comme un tonneau
Pour être mandataire
Du conte du traîneau
Et seul dépositaire
De l'antique plateau.

La vie est un flambeau
Puissant qui nous éclaire
Comme un pesant fardeau
Et du haut de la chaire
J'entrevois l'arbrisseau
Réclamant son eau claire.

Toujours par vent contraire
Je longe le ruisseau,
Et je sens, et je flaire
Le tourment du berceau
Qui se veut réfractaire
Au confort du tombeau.

Et je vois l'hobereau,
Ancêtre prolétaire,
Demander un râteau
Pour prendre le corsaire
Dans son propre panneau
D'un geste lapidaire.

J'ai le vers solitaire
Et le ver dans la peau.
Je voudrais tant me taire
Et prendre le pinceau
Pour brosser le calvaire
Qui gît sous mon chapeau.

Carme


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Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! (Alfred de Musset)

Abdelkader
Envoyé le :  22/9/2009 13:51
Plume de platine
Inscrit le: 31/12/2006
De: Chlef / Algérie
Envois: 7615
Re: De l'aire et de l'eau
L'eau c'est la vie , et l'art aussi...
Carme
Envoyé le :  23/9/2009 20:13
Plume d'or
Inscrit le: 13/1/2008
De:
Envois: 562
Re: De l'aire et de l'eau
Merci Kader pour ce commentaire plein de bon sens !


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Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse ! (Alfred de Musset)

jp183
Envoyé le :  23/9/2009 20:17
Plume de platine
Inscrit le: 6/1/2009
De: La mer, le ciel, la terre
Envois: 9174
Re: De l'aire et de l'eau
Je suis impressionné par la longueur et la construction de ce poème et te dis bravo Carme!
JP.


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