La barque vague, au loin, se dissout dans la brume,
Là-bas, sur mer sans fin, selon l’humeur des vents.
Puis c’est le soir qui vient. Il gronde. L’onde écume.
Elle pleure ses morts, des fleurs de vingt printemps

Qui flottent sur les flots, emportées vers la grève.
Nombreux, ils sont partis nourris d’un grand dessein
D’accoster Harragas sur la terre d’un rêve
Pour y tenter leurs pas au gré de leur destin.

Et la barque, toujours, se dissout dans des brumes.
Hommes, prions les cieux, qu’il n’arrive malheurs
À ce flux fou migrant glissant sur mille abimes !
Gagnera-t-il mon dieu le Nord ferme sans heurts ?

Harragas vous diront leur maxime peu sage :
« Nos léguons aux poissons nos chairs faute d’exil.
Nous sommes Harragas, nous bravons le naufrage.»
pourquoi nous quittent-ils au prix de leur péril?

Bonjour boucharba,c'est le problème des immigrants qui s'embarquent sur de vieilles nefs pour rejoindre l'eldorado. Au petit matin la mer nous les rend après les avoir tués.
Merci pour ce triste et réel partage.
Capricorne

Ton poème m'a troublé par l'originalité dans l'expression d'une vision empreinte de tristesse.
HONORE

mon ami là-bas il y a une barque qui refuse de voir la tristesse dans tes mots
j'admire ton poème si beau et si sensible a la fois

heureuse de retrouver ta plume !

douceur devenu frisson

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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.

Bonjour Abdelkader,
Le problème que tu soulèves est vraiment d'actualité, pourquoi les jeunes s'enfuient du pays en risquant leurs vies en mer? Ce n'est pas à cause de la misère, ça n'existe pas en Algérie, je pense que c'est une sorte de rébellion contre un système méprisant et gangréné d'injustices... D'autres jeunes ont choisi de prendre d'autres chemins gauches toujours pour les mêmes raisons...
Merci pour ce poème témoin d'un temps que les martyrs n'ont jamais prédit...

Ps: Chettia n'est pas loin, un jour on prendra un café ensemble, saha ramdanek...

un texte d'actualité