La table du vieux poète...
La table du vieux poète…
À l’orée du bois…
Une chaumière abandonnée
Baigne dans l’ombre du sous-bois
Où vivait autrefois, un vieux poète oublié
La légende racontait
Qu’à la nuit tombante
Une chandelle s’allumait
Et que l’âme du vieux poète y était présente
J’ai longé le sentier
Menant à la chaumière
Entre les branches des arbres séculiers
Jouait une douce lumière
Le silence qui régnait en ce lieu
Me rapprocha de Dieu…
Et j’ouvris la porte avec délicatesse
Découvrant un monde de sagesse
Au fond de la pièce, une vieille cheminée
Et tout à côté de l’âtre, une table…
Sur cette table une chandelle était allumée
L’âme du poète flottait impalpable
Dans la chaumière…
Sur la table, dormait une vieille plume
À ses côtés veillait un bel encrier
Et au centre… un ancien volume
S’imposait comme seul héritier
Du passé….
Soudainement, l’âme du poète
S’infiltra dans la chaumière
Dans l’ombre se dessina une silhouette
La vieille table inondée de lumière
Me fit apercevoir un très vieil homme
Tenant en ses mains, la plume qui dormait.
La trempant dans l’encrier, le vieil homme
Se mit à écrire… les mots illuminaient
Chaque feuille sur laquelle il déposait sa plume
Le vieux poète au lumineux visage
Et au cœur endolori, d’avoir été si vite oublié
Peignait avec les mots un ancien paysage
D’une rare beauté
Sous ses doigts, le poème prenait vie
Étreignant chaque mot d’un geste infini
Il écrivit les pages de son histoire
Du temps de sa lumineuse gloire…
Puis la plume se tut
Et le vieil homme disparut
Sur la table du vieux poète oublié
Les derniers vestiges de son passage
S’infiltraient page par page
Dans l’ancien volume enchanté
Son âme avait tenu promesse
Les derniers mots du poète oublié
Avaient guéri sa détresse
Il pouvait maintenant, en paix, se reposer….
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Il y a plus important que le rêve...
Il y a le chemin qui nous y conduit
