Vendangeur !
Comme une horde, ils avancent
En rangs serrés, face à face, dos à dos
Tenant au bout de leur bras, par la hanse
La corbeille, le récipient, le seau
Le soleil pointe le bout de son nez
assèche la rosée, parcoure les lignes
En réchauffant le fruit encore gelé
Une douce chaleur se propage dans la vigne.
Les vendangeurs vont et s'installent,
Se postent face au feuillage, sécateurs prêts
Pénible et amusant travail
Toute la journée, ils vont coupés
Quelques cris fusent de ci de lÃ
Le seau plein réclame le porteur
Se vide d'un trait dans la hotte passant lÃ
Son allée terminé, remonte le coupeur
Les rires et les plaintes jaillissent
Le soleil doré se pose à son zénith
Dépêché par le maître, il faut qu'il finisse
Le cépage entamé, avant midi, faire vite !
La soupe, le pain, le fromage, bienheureux
Assis sur le sol, sortant son couteau
Mais déjà le clocher annonce la reprise
A nouveau, traînant le pas, reprends le seau
Le temps semble suspendu, sourd
Aux appels du vendangeur à présent harassé
Les heures sont longues, presque mendiées
La tâche se fait lente, le geste lourd...
Puis le soir le surprends, il quitte les lieux
Vers la cour par le premier jus, embaumée
Collant de partout, il goûte au vin vieux
Celui d'une année de labeur, une année passée
La vendange sera bonne, sourires et couinements
Allez, se faire beau, ôter ces sucrés oripeaux
Chanter, rire, raconter en attendant...
Demain, une journée de plus, après un bon repos !
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