Un écrivain se doit de créer l’univers
Dans lequel le lecteur plongera de plaisir.
Mais le vocabulaire est quelques fois pervers,
Il y manque des mots que l’on ne peut saisir.
Alors survient l’idée qu’il en faut de nouveaux
Et que l’Académie ne fait pas son boulot.
Et… si les mots, entre eux, venaient à copuler ?
S’ils mélangeaient leur sens et leur définition…
Sans jamais s’arrêter. Sans jamais reculer…
Vous imaginez-vous ? Quelle révolution !
Et je pense à Larousse, au fond de son cercueil
Pleurant sur ses petits dont il ferait le deuil…
Ce serait, je le crois, un énorme foutoir !
Voir forniquer les mots, collés comme ventouse,
Par huit, par trente ou cent…Quel bordel au dortoir !
Faire du dictionnaire une immense partouze ?
Je plains surtout le Q n’ayant rien demandé
Voyant venir l’I grec tout joyeux de b….r.
Mais non, ne rêvons pas ! Nous avons bien compris !
S’il nous manque des mots nous avons des images,
Tous nos beaux sentiments, la chaleur de l’esprit…
Laissons les mots tel quel ! Ce sera bien plus sage !
………..
Mais j’aimerais, un jour, entrer chez un libraire
Et voir tous les bouquins qui s’enverraient en… l’aire…..