incendiaire sur la ligne d'horizon
de la poutre aux fétus de paille
embraser les portes de prison
et mettre le feu à la grisaille
au croisement du chemin
ne vois-tu pas les traverses ?
monter dans le dernier train
sans que rien ne tergiverse
du premier pas au dernier râle
sauver les apparences qui tuent
plus de discours et de morales
serrer les vis quand on s'évertue
est-ce le début du voyage
ou la fin de la routine
quand la chaleur se dégage
et frappe à la poitrine ?
j'ai l'esprit ailleurs
qui souffle sur l'océan
j'ai le coeur ailleurs
toujours dans le vent
la santé des hommes dans les ennuis
et c'est partout la nature qui trinque
quand la peur reproche les esprits
je cherche le remède qui requinque
plus de sang sur les murs
de têtes dans la ceinture
d'oreilles dans la serrure
de défauts dans l'armure
ne sens-tu pas que tout autour
sur la terre mère et dans les airs
se déclare comme en plein jour
le feu, la poudre et les éclairs !?
c'est une question de rythme
la mise en valeur de l'éthique
d'la joie au coeur de l'hymne
l'heure de changer de musique
j'ai l'esprit ailleurs
qui souffle sur l'océan
j'ai le coeur ailleurs
toujours dans le vent
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