Le matin quant je sors des draps, ma tête est dans un sale état
Encore une nuit d’insomnie, qui au réveil me laisse bien las
A ressasser tout ce passé, qui me fait toujours tant déprimer
Toute cette haine en moi, qui ne fait que m’enchaîner
A culpabiliser sur un père, qui même si il était très austère
Ne voulais que mon bonheur, pour ne pas que je bouffe la terre
Il disait que pour y arriver, il fallait très dur travailler
Mais pas que pour cela, il fallait prendre tant de raclées
Quel plaisir pouvais-tu avoir, à me fouetter d’une ceinture
Un martinet, un bâton, ou la courroie d’une machine à couture
Étais-je une bête, un animal, qu’on dresse comme dans un cirque
Toute cette rage au fond de tes yeux, qui te rendaient si hystérique
Et tous ces sales soirs, où tu m’envoyais au lit sans manger
Parce que pour toi, mon morceau de pain je n’avais mérité
Sans compter ses lignes, que par millier de ma main j’ai copié
Une phrase devant m’apprendre, le sens de la responsabilité
Tu aurais mieux fait de m’apprendre à copier le mot je t’aime
Cela m’éviterais peut être ce jour, sur toi de déverser ma haine
Mais non tu ne pouvais pas, il fallait que trop tu te soulage
De tout ton passé, qui sûrement en toi aussi faisait rage
Alors toutes je les encaissais, et elles ressortent la en poésie
Pourtant je les avais oubliés, elle était en moi bien enfouies
Est ce de lire vos textes, non ce n’est pas un bon prétexte
Car les traces de son passé, on ne peut les sortir de la tête
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