parfois il m'arrive lorsque tout va mal et que le besoin de solitude se fait sentir, lorsque le coeur et l'esprit sont en déroute, que le mal être s'est installé et que la nausée me gagne, d'avoir envie de tout quitter et de partir à l'aventure: de prendre quelques affaires et d'installer ma petite chienne ONA dans ma voiture: de rouler au hasard, sans but, en laissant la route défiler, les paysages et les villages, sans me retourner, sans un signe d'adieux, sans un revoir. faire une halte au bord d'un ruisseau, d'un étang, d'un bois. écouter chaque bruit, chaque silence et d'hurler comme un loup dans l'étendue sauvage d'une forêt. atteindre la montagne et m'allonger dans cette neige encore pure et froide, bras en croix et m'enfoncer dans sa froidure, dans son linceul et de me noyer dans sa blancheur les yeux levés vers le ciel. regarder les rapaces survoler la montagne et se laisser porter par le vent pour redescendre en piqué à la vue d'une proie, puis disparaître dans l'immensité blanche. regarder les nuages s'enrouler et se fixer au sommet d'un pic. disparaître et m'enfoncer dans un nuage de flocons de neige et dans la tempête. remplir mes poumons de cette odeur de sapins! et oublier! trouver une bergerie et poser mon bagage! oublier le mal, l'angoisse, la mort, le chagrin:
m'asseoir et écouter le silence, avec pour toute compagnie, ma douce, aimante et belle petite chienne, amie attentive, présente et chaude, que je chéri par dessus tout. mais seule la mort amènera l'oubli.
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Auteure de "l'empreinte du diable" autobiographie de 23 années de vie, et "les aléas les chagrins et les petits plaisirs de la vie" aux éditions edilivre.com, internet, librairies
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