Chronos Post
C’est vrai il faisait chaud, c’était un temps à se faire faire l’amour par n’importe qui ou n’importe quoi.
Elle rentrait de la campagne, radis, navets, elle avait plantée, avait un peu bossée sur son potager, cette terre entière, pleine et nourricière où jadis elle y avait enfouit ses espoirs de savoir.
En attendant c’était à l’ombre d’un arbre millénaire qu’elle cherchait la fraîcheur de l’esprit, loin d’ici, bien loin d’ici, si vous saviez son trésor…
Elle tira les rideaux, entrouvrit les vantaux de sa fenêtre à barreaux pour permettre à la légèreté du vent de s’inviter en son intérieur.
Ah ! Elle se dévêtit !
Relève son chandail, elle baille.
Ismërie regarde ses seins, pomme poire ou grappes de raisins tout cela n’est qu’apparence …
Elle passe devant la glace, se trouve belle dans le désert de l’ombre de son reflet. Elle ose, prends des poses, se sourit, pense qu’elle est devenue complètement folle entre ses doigts.
Elle se redresse, pause son délicat fessier sur l’assise face à l’écran.
Déjà ses doigts courent sur le clavier, la voix aux pavés lettrés, d’un pas sûr, elle vient vers lui.
Lui son amant, il rentrait d’une soirée passée toujours seul.
Il avait dit à son entourage à partir d’ici, foutez moi la paix, c’est clair ?
Et puis il était rentré chez lui, c’était posé les pieds en éventail.
L’un et l’autre à des milles l’un de l’autre regardent les étoiles faites de pixels, leurs yeux brillent.
Qu’est-ce qu’elles peuvent bien leurs raconter les étoiles…?
Le carillon de sa porte d’entrée carillonna ! Elle quitte l’assise des temps bien appris.
Les marches des escaliers qui défilent sous ses pas.
Le fond des décors l’encerclant, qui se fondent les uns avec les autres donnant au tout des étranges teintes coloriées… D’un seul coup plus rien ne semble avoir d’importance.
C’est la bonne qui ouvre la porte.
- Bonjour, j’ai un colis pour vous Grand-Mère !
La dame employée de service, d’un regard circonspect, inspecte la tenue « non chalande » de se livreur de service, un tube à sa main, recouvrant un étrange parchemin.
- Vous êtes sur de ne pas vous être trompé d’adresse ? La maîtresse n’attend plus aucun présent jeune homme.
- C’est vous qui voyez jeune fille.
- Laissez Thérèse c’est moi qui ai fait cette demande ! Entrez, entrez vite et refermez la porte à clé derrière vous qu’il a dit…
Après il lui fit l’amour tendrement, elle c’était assoupie ? sur son flanc droit. Elle était moite de tout son désir. Il s’attarda sur ses lèvres, l’invita aux rêves, elle lui glissa ses mots à son oreille, lui demanda de la combler de sa jouissance.
…/…
Elle était face à lui, il était face à elle, tout deux était un peu du duvet d’aile, pareil à elle, pareille à lui. Elle avait le creux de ses genoux sous son torse nu, lui sa bouche près de son écoute :
- C’est bon d’être en vie !
- C’est une question ?
Comme à son habitude il ne lui répondit pas, son regard déjà voyagé dans une toile face à eux il semblait bien à l’aise celui là chez elle, c’était la représentation d’un tout petit ange gardien, le personnage d’huile semblait s’être endormi dans un champ de maïs, au dessus de sa tête un ciel étoilé rêvé.
- Tu dors ? qu’elle lui dit.
- Non, pourquoi t’as encore envie ?
- Oui
Après, le déclin de ce jour céda sa place à la beauté de cette nuit.
Au matin c’est elle qui se réveilla la première.
Leur petit déjeuné trônait sur une servante, « black de son état » non loin d’eux. Il y avait sur un plateau pain de beurre ou pas, du choix quoi ! Des confiture de groseilles et myrtilles, il y avait croissant de lune, parfum de chocolat fort et du café serré serré. Il y avait aussi des jus de fleurs et du bonheur.
Elle, avait revêtue un pyjama de soie écru, il logea sa main entre son joli petit…
- T’as du travail garçon désormais il te faut accepter de manger puisque te voilà de si bon matin élevé.
- Cela tombe plutôt bien, j’ai encore faim de toi
Le lisse de l’étoffe qui glisse sur ses hanches.
Puis vint le midi et aussi l’après midi.
Ils parlèrent, difficile de la faire taire. Mangèrent, bavardèrent, échangèrent, l’un à l’autre, l’autre à l’un. Et puis revient encore un autre matin.
C’est lui cette fois qui se leva le premier.
- Tu dors ?
- Non je rĂŞvais.
Il ne lui fit pas l’offense de lui demander à qui.
Elle se plaça sur le ventre invitant ainsi le lin du drap à épouser une autre de ses courbes.
Ses poings devenus l’assise de son menton, elle lui demanda :
- Alors si tu y es si bien que cela dans mon chat tout brûlant pourquoi tu ne t’y attardes pas pour l’éternité ?
Le messager remis ses chaussures ailées et par l’entrebâillement des ventaux de la fenêtre entre ouverte, partit poursuivre de sa chute la délivrance.
C’est vrai il faisait chaud en ces journées, un temps qu’ils nommèrent :
« Désir »
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