J'ai beaucoup aimé ton poème, Camille
Citation :
Mais n’est-ce pas encore le mauvais chemin,
Livrer ses tourments, livrer sa vie, à de parfaits péquins,
Je ne cherche pas de pitié, suis je égocentrique, narcissique
Qu’est-ce qui fait souffrir le plus, le corps l’esprit ou les critiques ?
Comment concilier les deux, surtout si l’esprit n’est pas dans le bon corps
Alors par quoi commencer, soigner l’esprit et après le corps ou attendre la mort.
Enfin, trop philosophique tout ça !
Je ne crois pas que ce soit le mauvais chemin. Le mauvais chemin est de se refermer sur soi-même. En parler, ça fait du bien... surtout que tu peux conserver "parfaits" péquins dans l'autre sens du terme aussi, c'est-à -dire adéquats pour te comprendre, parce qu'en plus de moi, je connais plusieurs autres péquins ou péquines qui vivent les difficultés de la maladie incurable (tu comprendras que ce n'est pas à moi de te dire qui, chacun est libre d'en parler avec qui il veut).
Je ne cherche pas de pitié non plus et ne crois pas être narcissique, mais comme je viens de l'écrire, ça fait du bien d'en parler.
Ce qui fait souffrir le plus : ça dépend des jours, du moins en ce qui me concerne, tantôt le corps fait souffrir et l'esprit ne pense plus qu'à ça, tantôt le corps va mieux et l'esprit se désespère d'habiter un corps en mauvais état qui ne lui ressemble plus. Et puis le plus souvent l'esprit arrive à comprendre qu'il est l'essentiel et il pardonne au corps d'avoir des faiblesses puisque lui fonctionne toujours normalement. Mais il faut un peu de temps pour en arriver là quand-même.
Quant aux critiques... j'ai un endroit pour les ranger : je m'assois dessus.
Je crois qu'il faut soigner et le corps et l'esprit, mais d'abord le corps pour l'empêcher de faire trop mal, parce que les douleurs excessives ne nous laissent parfois pas le loisir d'employer notre esprit positivement par rapport à notre corps blessé, et quand le corps va mieux, l'esprit, plus léger, accepte mieux.
Trop philosophique ? Non, je ne crois pas. Un très bon sujet pour "libre expression" à mon avis.
Et j'ai adoré ta conclusion sur "l'inspiration" qui t'a fait écrire ce poème.
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Désolée, mon état de santé ne me permet plus de faire les mises en pages de recueils.