Je n'avais que cinq ans,
Et j'enterrais mes parents.
Tout le monde autour de moi,
Me répètait tout bas :
Il faut que tu sois fort,
C'est un mauvais coup du sort,
Mais de là -haut, ils veillent sur toi,
Sais-tu qu'ils te voient ?
Alors, tristement, j'ai souris,
Et, détournant les yeux, j'ai dis oui.
Puis on m'envoya en pension,
Poursuivre mon éducation.
J'avais le coeur gros, la gorge nouée,
Mais gentillement on m'a expliqué :
Tu verras, tu seras bien là -bas,
Tu vas te faire plein d'amis.
Ne fais donc pas cette tête-là ,
Aimerais-tu une glace à la vanille ?
Alors, tristement, j'ai souris,
Et, détournant les yeux, j'ai dis oui.
A 16 ans, j'étais fou amoureux,
Les moments auprès d'elle étaient merveilleux,
Pourtant un soir, elle me pris à l'écart,
Et me dit d'une voix bizarre :
Ecoute, faut pas m'en vouloir,
Mais j'ai rencontré un garçon.
Toi et moi, on va pas se revoir,
On reste amis hein de toute façon ?
Alors, tristement, j'ai souris,
Et, détournant les yeux, j'ai dis oui.
Aujourd'hui, je suis directeur,
D'une entreprise qui marche bien.
J'ai une femme, 2 fils, une grande demeure,
Mais quelqu'un m'a dit ce matin :
Tu en as toi de la chance,
J'envie ton existence.
La vie te sourit mon vieux,
Tu dois être homme heureux ?
Alors, tristement, j'ai souris,
Et, détournant les yeux, j'ai dis oui.
Poème ne s'adressant à personne en particulier...et à tout le monde en général.
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