Plume d'argent Inscrit le: 22/1/2007 De: sur le versant sud de mon coeur Envois: 360 |
Laisse-moi,
Une seconde un instant, une heure ou même un souffle, Un siècle ou un moment pour gouter à ton corps. Je cours sans m’arrêter et jamais ne s’essouffle, L’envie de voir ta peau, frémir quand elle s’endort.
Tes seins ma douce amie sous couvert de rosée, Au petit matin blême esquisse des sourires, Et le creux de tes reins où ma main s’est posée, Assailli de baisers, tremble dans ses soupirs.
Laisse là tes cheveux sur le haut de mes cuisses, Ne t’en inquiète pas, ils sont doux à mon goût. Profite de l’allant, du précieux qui se hisse, Au coucher de la nuit quand plus rien n’est tabou.
Tes baisers sont divins de part ta langue folle, Et s’agite et s’excite mon cœur de vagabond. Quand au creux de l’oreille mes pulsions elle racole, Je ne suis plus moi-même en frôlant tes jupons.
Tes mains aiment sur moi travailler d’arrache pieds, Et tes doigts n’oublient pas mon dos et mes épaules. Quand ils sont à l’orée de ma bouche, essoufflés, L’amour de ses embruns me surprend et me frôle.
Laisse aller ne cache rien, ne retiens pas tes cris, Ce soir au gré du vent, sois une autre pour toi, Le plaisir qu’est la vie ce soir n’a pas de prix, Laisse arriver l’extase que provoquent les émois.
Un tour de manège offert par ton bassin, Sur un carrousel d’or, un carrosse merveilleux, Un voyage sans escale aux confins du dessein, Qui anime mon corps de voir le tiens en feu.
Ton souffle sur mon ventre entre deux courants d’air, Est accueilli ma mie comme une douce offrande, Et tes lèvres Caprices à la douceur lunaire, Comblent tous les désirs de mes envies gourmandes.
La chaleur de nos sens qui nous font transpirer, S’évapore sous le jet et la mousse généreuse. La buée sur la glace où de belles gouttes perlaient, Reçoit là de tes mains, des empreintes fiévreuses.
Quelques instants plus tard, étendue, assoupie, Tu soupires quand mes mains effleurent ton visage, Et les baisers suivants que ta bouche recueillit Furent chauds et brulants comme le sont ces pages.
Tu parles dans ton sommeil lorsque mes doigts s’immiscent, En des lieux interdits, tu te cambres et rougi. Le retour que tu m’offres supplante le délice, Seul au mont de vénus, je scrute ta galaxie.
Tous ces voyages nocturnes au plus profond de toi, Sous tes caresses folles, baisers désordonnés, Toutes ces heures jouissives que j’ai touchées du doigt, Me permettent de dormir et rêver sans pleurer.
Demain je reviendrai visiter tous tes vers, Compter toutes les syllabes de tes alexandrins, Je lirai tes sonnets et prendrai à revers, La douce mélodie que ton cœur détient.
Estebanzia
|