Cet ange mon frère
Je n’ai pas vu ton visage
Qui dormait à l’infini,
Je n’ai pas vu tes mains trop sages,
Je n’ai pas entendu que tu étais parti.
Mystérieuse nuit,
Berçant la lune habillée de dentelle,
Flirtant avec les nuages qui fuient
Dans une ronde éternelle.
Mystérieux silence
Que celui d’un ange,
Sous la voûte immense
Où dansent les archanges.
Tu ne sais ni le parfum des fleurs
Ni le goût des oranges,
Ni le baiser qui sur ta joue t’effleure,
Tu es un ange.
Mystérieux, le sens de ton retour
Vers les voies célestes
Où ce qui t’était promis n’a pas vu le jour,
Tu es parti quand d’autres restent.
Mystérieux le bruit de cet avion dans le ciel,
J’étais au pied de ta tombe blanche.
Me montrais tu la voie éternelle
Loin de mon triste dimanche.
Tu es un ange
Dont la pureté n’a d’égal.
Mes rêves ne peuvent imaginer ton visage
Et c’est ton souffle qui vient comme un signal.
Non, ton sommeil n’est pas si profond
Puisque je t’entends parfois,
Avec le vent en frisson,
Qui me parle de toi.
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Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie. ( Ch. Baudelaire )