A l’aube déchirée
Au jour qui viendra, à l’aube déchirée,
Apportant des fleurs déjà meurtries,
Devant mes yeux et leur parfum voilés,
Entendrez vous mon cœur qui crie ?
Je serai là pour la deuxième fois,
Pour ta bien-aimée, ma mère,
Et ma chair orpheline, près de la croix,
N’aura plus que des prières.
Et le silence charriant notre histoire
Dans ce lieu où tout finit,
Me dira qu’il me faut vous dire au revoir
A vous maintenant réunis.
Le soleil sera peut-être là ,
D’une clarté insolente,
Comme un ami que l’on n’attend pas
Dans ce jour triste qui se lamente.
La vie est parfois une douleur
Qui se plaint au ciel promis,
Est-ce quand tout meurt
Que tout guérit ?
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Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c'est son génie. ( Ch. Baudelaire )