Le brave troubadour
Battait fort du tambour
En criant à haute voix
Avec grande joie
Oyez ! Oyez ! Honnêtes gens du faubourg
Oyez ! Oyez ! Braves gens des alentours
Oyez ! Oyez ! Victimes des mésaventures
Oyez ! Oyez ! Les petites lectures
Soyez nombreux honorable assistance
Au lieu dit « place de la transparence »
Pour prendre connaissance
En toute conscience
De la nouvelle ordonnance royale
Et dont je vous lis le texte intégral
« Citoyens, citoyennes,
Pour la sauvegarde de votre devenir
Il est de mon devoir de vous prévenir
Contre une espèce de vampires
Qui fera tout pour vous circonvenir
Quitte à utiliser même le vaudou
Pour vous mettre à genoux
Avec le verbe facile qui les rend habiles
Et dociles ils sauront taper dans le mille
En ciblant leurs innocentes victimes
Qui auront envers eux une grande estime
Jusqu’à les prendre en charge dans leurs domiciles
Lorsqu’ils leur demanderont momentanément asile
Leur faisant ainsi entière confiance
En excluant même la prudence
Alors ils fouineront dans votre passé
A la découverte d’un quelconque secret
Qu’ils exploiteront au moment opportun
Pour vous asséner le coup de grâce
Sans se souiller les mains
Sans laisser aucune trace
Avec une grande adresse et grande liesse
Ils vous embarqueront dans leur galère
Pour vous associer dans leurs affaires de chimère
Tout en se faisant passer pour une aubaine
Lorsqu’ils vous feront plusieurs promesses
Pour conquérir l’éden sans aucune peine
Jusqu’à vous sentir fiers
D’avoir connu de tels inconnus
Que vous souhaiteriez avoir pour amis
Durant toute une vie
Une fois pris dans leur engrenage
Ils vous dépouilleront de votre argent
Sous prétextes d’un avantageux placement
Sans se soucier de salir votre image
Tout en étant en alerte
Et sur le qui-vive
Craignant leur perte
A la moindre dérive
Jusqu’au jour ou ne voyant rien venir
Constatant la situation moisir
Et ne pouvant davantage vous retenir
Des comptes vous leur demanderez à fournir
Alors avec un grand culot
A chacun de vos mots clamé à raison tout haut
S’abattent sur vous tous les maux
Pour êtres traité à tort d’idiot
Prétextant qu’ils ont déployés de grands sacrifices
Pour vous avoir rendu de loyaux services
Telle est leur malice
Ces loups garous
Plains de vices
En quête de gros sous
Citoyens, citoyennes, évitez de leur tendre la main
Quand vous les aurez croisés sur votre chemin
Car sous couvert de ces signes
Dont ils sont indignes
Et qu’ils utilisent avec détours malins
Pour venir à bout de leur fin
Ils ne feront pas long chemin
Parce que vous saurez les reconnaître
Avant qu’ils ne se fassent connaître.
Alors ce jour là , avec grande joie
Vous les désignerez du doigt
Comme on le fait envers les scélérats
Et combien même ils clameront sur tous les toits
Qu’ils étaient de bonne foi
Rien n’y fera
Car où qu’ils aillent vaille que vaille
La vérité surgira de leurs entrailles
Pour les dévoiler au grand jour
Sous leurs aspects réel de vautours
Oiseaux de mauvais augure
Qu’on reconnaîtra à leurs figures
Et qu’il faut sans pour autant qu’on s’inquiète
Leur asséner des coups secs
Sur leurs ignobles têtes
Pour clouer à jamais leurs becs
Car ils sont beaucoup plus à craindre
Plutôt qu’à plaindre
Ainsi a dit le roi
Justes sont ses lois
Bénit sois le roi
Longue vie au roi
Le brave troubadour
Que maintenant rien n’inquiète
Battait fort du tambour
En criant à tue-tête
Oyez ! Oyez !!!!!
----------------
Celui qui éprouve du dégoût pour un arbre, ne doit pas profiter de son ombre.