J'écrirais mes poèmes
À l'instar des bohèmes
Avec mon canif
Sur les faîtes du Rif
Sur les oléastres ....
Qui résistent malgré les désastres ….
Je réponds au cri de tizi-Ouzou
Qui résonne dans le cœur de Sefrou
Et creuse dans l'âme de Smara
Pour réveiller la partie
D'une histoire ensevelie
Sous les monts du Rif
Qui poussera demain
Sans doute et sans chagrin
Comme des ifs….
Sur les dunes et les vallées d'Agadir
Où les traces des mes ancêtres amazighs
Attendent une tempête, un zéphire…
J'emprunte la sève aux oléastres de Tizi- Ouzzou
Pour tracer mes missives…
Sans intention morbide, mais un peu rétive
Sur les troncs des arganiers d'Azrou
Témoins de mon identité
Qui résistent malgré la fuite des décennies
Et s'accrochent malgré les ravages
A la terre qui ne se vend point
La terre humectée à tire-larigot ََ
Avec le sang des hommes rebelles
Qui disent non à la vie des cages même si elle est belle…
J'écris en arabe, en français et même en anglais
Qu'importe la langue de mes écrits
Mais Tamazight transmet mieux mes idées
Elle dit les moindres friselis de ma visée
La langue des gens qui ont tracé le chemin
Vers les bordures de la simplicité
Vers l'amour et de la paix
Vers l'amour de l'égalité
Vers l'amour de la patrie
Vers le champ des l'héroïsme
Mais effaçant de leur cœur toute trace du racisme
Les Amazighs pactisent sans chagrin
Avec tous les êtres humains
Mais ils abhorrent par excellence
La main qui enterre leur nom
Et leur identité de naissance
Avec arrogance
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