Je râle pour le plaisir de râler
Je critique avec humour les autres
Je m’invente des qualités en or
Et je cache qui je suis en vraie
J’enferme les souffrances absurdes
Je dissimule les peurs qui m’obsèdent
Je déguise l’angoisse qui me possède
Et je tais mes pensées douloureuses et inutiles
Je parle des événements arrivés
Avec un ton neutre de narratrice
Omettant d’évoquer les cicatrices,
Et les sentiments poignants qui en ont découlé
Si ma vie je ne sais maîtriser
L’extérieur je sais faire semblant de dominer
Autour de moi, l’on me voit ainsi forte
Et l’image refléter est de la réalité tout autre
Elle est parfois dure Ă supporter
Quand le corps veut s’effondrer
Que le jeu, il est usé de jouer
Et que les sentiments deviennent incontrôlés
Alors j’ai besoin de seule me retrouver
Dans mon esprit je me renferme
Haïssant mon corps, ma vie et mes pensées
Avec une nécessité de m’inventer de nouvelles scènes
Et de cet univers particuliers j’exclue
Amitié et amour par honte, crainte et ignorance
Difficile d’expliquer ce que j’ai du mal à comprendre
Difficile de faire partager des situations irréelles et absurdes
Et mon entourage se compose d’humains types :
Besoin de connaître, de comprendre les comportements
Les douleurs, les pensées, la vie et les événements
Alors s’enfuient ceux qui ne pénètrent pas dans mon esprit
Et, ceux, qui après multiples essais
Se forge une brèche dans mes pensées
Prennent peur devant une telle pagaille
Et disent, à l’image que de moi ils avaient, bye-bye
Bien malgré eux s’installent dans leur corps
De la pitié, de l’incompréhension et du désarroi
Face à quelque chose qu’ils ne maîtrisent pas
Tout ce que je ne supporte pas et que j’ignore
Après maintes réflexions,
La conclusion s’est imposée
Il faut que je détruise moi-même ces pensées
Ou que je taise et cache intelligemment mes démons !!
----------------
On a des mOts pour dire une peine légère,
Mais les grandes dOuleurs ne savent que se taire...