Amour !
Depuis la chute du songe
Ce fil tenu
Rompu
En milles perles Ă©parses
Mes sourires se sont transformés
En rus
Traînant dans l’indifférence
Et proie du supplice
Au qui-vive
Je ne faisais que crier
Et Ă©crire
Noir sur blanc
Ce besoin urgent de !
Amour !
Evanoui, vers quelle Ă©minence
Etais -tu envolé ?
Volatilisé un jour d’hiver
Un jour de pluie
Etais-tu sur terre ou ailleurs ?
Si mes yeux semblaient évidés
Chaque palpitation de mon cœur
Etait l’écho de sa réapparition
Quand à pas feutrés
Elle venait
Devancé par le cliquetis
De son anneau aux grelots
Harcelant le repos
De mes tendres paupières
Du lumière aux nuits blanches
Je me dormais plus
Amour !
Latent, flagrant
Et en Ă©vanescence
Tu n’étais que turbulence
Si ta flamme Ă©tait Ă©teinte
Il restait l’empreinte
De ton parfum
Sur mes lèvres gercés
Si tu n’étais que cendre
Il restait le crépitement
De mon cœur essoré
Dans l’antre de mon corps
Amour !
Tu n’étais qu’une vanne
Une rumeur
Que j’aimais puiser
Avec mon cœur fêlé
Touché par la grâce d’un archange
DĂ©garni
Je vieillissait
Alors que tu rajeunissais
Tu semblais Ă©chapper Ă la notion du temps
Au processus de l’altération
A l’épuisement corporel
Passion Ă©ternelle
Amour
Depuis la chute du songe
Je ne faisais qu’extérioriser
Mon mal
Sur le vide d’une page, posée sur ma table bancale
Je hurlais ce besoin
De recevoir le jour, de sa main gauche
Et être transpercé de part en part
Par le rai de son sourire
Amour !
Si tu étais réduit au néant
Que serait donc cet Ă©clat
Qui se déchaînait
Chaque fois
Son rire résonnait nu
LĂ©ger et diffus
Amour
Tu Ă©tais une pliure
Dans mon parcours
D’ou émanait
La noirceur Ă©tincelante de ces yeux
Malgré, le temps
Qui s’échappait d’un chas d’une aiguille
Je détenais la fragrance
De sa joue exquise
Exposais
Aux roulement de ses humeurs saisonnières
Je portais et je porte sur ma peau
La patine de son dernier baiser
Amour !
Pure, mais modeste
Comme les vents, les maux d’est
Révolte, rénove
Et déchaîne toi
Ma savoyarde
S’ennui en pleine euphorie
Alors démène toi
Avant, qu’elle s’évanouit
Elle est l’étui de mon âme
Mon pivot Ă la bouche rouge pavot
Et tout mon cœur
Lui appartient