Des hommes de ma vie, tu fus le premier
Inébranlable, de pierre et de roc tu me semblais
À tes cotés, rien ne pouvait arriver de mauvais
Mon dos toujours appuyé sur ce pilier.
Au fil du temps, quelques brèches sont apparues
Peines et doute que par pudeur tu nous cachais
N’ont pu ébranler ton image, Ah comme j’aimais
Ce mur lézardé d’avoir beaucoup vécu.
Tu fus pierre qui suinte comme pour pleurer
Dure, fraîche mais douce de ce lichen qui t’enveloppait
Du chant de cette source qui toujours t’accompagnait
Tendresse en mon âme toujours gravée.
Tu aimais tant la vie, mais cruelle elle fût
De t’emmener si vite loin de ceux que tu aimais
De l’intérieur, détruire ainsi ce père que j’adorais
Mais je t’aime davantage, c’est elle qui a perdu.
Je te revois souvent, fragile et tĂŞte nue
Impuissant, au creux de cette crevasse de souffrance
Mais toujours droit et fort d’amour et d’espérance
Pilier de ma jeunesse tu n’as pas déchu
Avec grâce, avec sérénité tu as su nous quitter
Père brave, père doux, en nous pour l’éternité.
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Nous ne voyons pas les choses comme elles sont , nous les voyons comme nous sommes. AnaĂŻs Nin
Toile: http://perso.modulonet.fr/~cavazza/index.htm