A l'instar d'un aigle solitaire accroupi
Sur le promontoire de la vie
Cogitant profondément le temps qui s'écoule
Au rythme leste de l'effervescence de la foule
Qui s'immisce dans le fin fond des âmes
Et hante les arcanes des coquilles infâmes
Il entend des voix différentes, stridentes et aiguës
Qui parviennent depuis le fond chaviré de la cohue
Chargée d'un amas de discours suspendus
Il fait s'apitoie sur le sort d'une ribambelle de pas
Succombant dans la facticité envoûtante des appâts
Et s'emprisonnent aveuglément dans les cloisons du suivisme
Et leur propre arme devient la lourdeur du mutisme
Qui circule au tréfonds de leurs veines
Torturés par la pesanteur de la peine
Qui les rongent en silence ; pas à pas
A l'instar des vieux grabataires
Allongé sur les reliques des débonnaires
Méditant en silence son âme qui traverse le firmament
Comme un aigle solitaire et indifférent
Vers la limpidité de nouveaux continents
Son orgueil descend à pas de tortue des faîtes chimériques
Et des pentes ardues des victoires oniriques
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