Les cils des roseaux se perlent minuscules de nos larmes sensibles
Animant les rosées en gamme mélodieuse d’étoiles cristallines
Le ciel s’étincelle des pépiements fragiles des oiseaux invisibles
L’aurore porte l’espoir d’une nature mutine
Les lueurs naissantes décalquent les contours des arbustes fleuris
Et jette sur les bitumes leurs pantins élastiques
Une lumière lourde pénètre les miroirs du canal endormi
Et arrache à son lit les ombres fantomatiques
Les aubes me nourrissent
M’abreuvent de leurs sèves
M’enfantent et me pétrissent
Et m’insuffle leurs rêves
----------------
“C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde - Paul Eluard”