Quand arrive le mois de février,
L’hiver est au plus fort de sa colère.
Il fait très froid, ou une pluie austère
Ternit le quotidien de l’ouvrier.
La campagne est nue, terne et désolée
Les longs rubans gris des stratus moroses,
Pleurant leur rancœur, sans aucune pause,
Arrosent la terre déjà trempée.
Quand le gel revient, mordant comme un loup
Il vient pétrifier l’étang aux eaux claires
Et étreint dans un gantelet de fer
Prés et champs, qu’un léger brouillard rend flous.
Février méchant, février sinistre
Le mois le plus triste qui soit de l’an
Ses vingt huit jours vont à rythme trop lent
Et Mars en paraît presque plus altruiste.
Le 8 février 2006
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)