Le bucher.
Dans de sombres linceuls enveloppants de noir,
Je noie ces infortunes où la misère étrange
A mené mon trépas devant ton abattoir,
Un sourire accroché à la bouche d'un ange.
J'allais vers le bucher avec la tête haute,
Arborant le blason d'un amour idéal
Qui se fondait en moi et me brisait les cotes
Au rythme des reflux de marées infernales.
Ami, toi comme moi qui foule le chemin
Tortueux de l'errance et du jeun sans fin,
Dis moi pourquoi voler quelques bribes de temps
Pour te sentir aller un instant vers le ciel
Alors que le soleil y brulera tes ailes,
Et te consumera de rayons aveuglants.
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L'art est une porte ouverte sur le divin car il nous permet de devenir créateur à notre tour.