Le soleil clignera de ses premiers rayons.
Toi tu dormiras nue, quand je m’éveillerai.
Je couvrirai ton corps de baisers-papillons
Jusqu’au rond de tes seins pour m’y désaltérer.
Mais je patienterai jusqu’au premier soupir
Avant de te quitter le cœur enthousiasmé.
Après t’être étirée tu voudras t’assoupir,
Juste rêver encor … Tu as tant fantasmé !
Dehors, sur la terrasse, une table et deux chaises,
La nappe provençale aux couleurs bigarrées.
Je poserai deux mugs, une coupe de fraises,
Un bouquet, frais cueilli, de roses chamarrées.
Dans un pichet le jus d’oranges délicieuses,
Quelques tranches de pain que nous ferons griller…
Car tu apprécieras ces minutes précieuses
Et moi j’aimerai tant voir ton regard briller.
Tout étant disposé, je ferai chauffer l’eau.
J’irai te câliner, pour enfin voir tes yeux,
Tu m’ouvriras tes bras, toi mon bel angelot,
Puis quand te préviendra le sifflet capricieux
De la bouilloire prête à infuser le thé,
Tu bondiras alors, m’offriras un baiser,
Courras pour t’installer. Chaque matin d’été
Sera matin de joie sans jamais te léser.
Je pense à ces matins que je ne connais pas,
J’y songe tant de fois que j’en aime demain.
Partager avec toi ce très frugal repas
Puis marcher quelques pas, en se prenant la main,
Dans un jardin fleuri, les pensées en accord,
Nous tenant par la taille, tout amour et tendresse…
Mais s’il n’y a que Toi, sans même ce décor,
Tu seras, ma Chérie, ma source d’allégresse.
