Le rayon vert
L’astre éternel ouvre la mer
Projette au ciel le rayon vert
Tandis qu’au soir noirci le flot.
Sur le rocher la vague meurt
Endiamantée l’écume pleure
La fin d’un jour bleu indigo.
Dans un ultime sursaut
La nue s’embrase
Et d’un coup de pinceau
Teint en topaze.
Grande palette où la mouvance
Dépose un voile et fait silence.
La nuit descend, couche l’oiseau.
Instant furtif où l’arche d’or
Vient s’incruster dans le décor.
Le vent se tait dans les roseaux.
Puis tout s’éteint et l’heure est brune,
La plage espère
Dans un long rêve sous la lune
D’un rayon vert
Anita
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