Merci pour ce poème fabuleux. J'aime votre poésie car elle me touche..Bravo..Okana tendresse...
Quand ma plume affaiblie, aux heures fades,
Quand le ciel tourmenté aura blessé,
Sous les fenêtres d’un monde malade,
Mon regard, mes pâles idées rapiécées,
Je regarderai, lĂ haut dans le ciel,
Planer ces grands oiseaux solitaires
Sans percevoir le battement de leur ailes,
Comme s’ils ne revenaient jamais sur terre.
Mon cœur se fera plus léger, soulagé
Comme l’étreinte d’une mère à l’enfant
Où le temps apprivoisé semble se figer,
LĂ , quelque part au dedans.
Il aura mon regard comme bagage
Jusqu'Ă ce voile infiniment lointain
Où mon cœur alors devenu trop sage
Aura fait tomber ma plume de la main.
Souvent je regarde ces grands oiseaux,
Voiliers solitaires, qui, sans effort,
N’ont jamais connu de fardeaux
Dans ces grands espaces sans port.
Il me semble qu’ils sont hors du temps,
Voyageurs sans quĂŞte, comme immobiles
Dans les caresses habiles du vent
Entre terre et ciel, Ă©tau fragile.
Quand ma plume affaiblie, aux heures fades,
N’osera plus me tourmenter
De ses vers mélancoliques et malades,
Alors, dans le ciel, j’irai m’envoler.
----------------
La douleur est comme un arbre tordu par les morsures des grands froids d'hiver...
Citation de Nicole Chaput