Fier de graver ton nom, ce soir avec mon canif
Au centre d'un tronc millénaire des oléastres de mon Rif
Rien que pour rendre un humble hommage à toi
Il est de mon devoir de tracer "les paroles d'un paria"
Dans une partie de mes souvenirs sans appât
Au fond de mon cœur je t'ai réservé une place
Mais une place d'un frère et fils de Timouzgha
Et d'un poète qui arrose les arganiers sans relâche
Dans les vallées, dans les plaines, sur les pentes
Y compris entre les interlignes de ses poèmes
Au cœur de tous les oasiens, il arrose sans lassitude et sans
Zizanie les palmiers d'amour mâtiné de fraternité à foison
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