pastel d'Anita
Dans son île montagne, elle peint des étreintes
Poétise les corps des amants fabuleux
Une vague amicale nous enivre d'absinthe
Quand le soir nous chantons assis auprès du feu
La plume et le pinceau volent sur les collines
Ils emportent tes vers, accrochent mes couleurs.
Les flammes ont des lueurs rouges et violines
Et caressent nos fronts d'une douce tiédeur.
]Ton regard étincelle en fixant le feu tendre
Tant de mystères sont nés de ces poses nocturnes
Nous dessinons le temps pour ne jamais le vendre
Accrochons des promesses aux anneaux de Saturne
La nuit est de velours et cherchons cette étoile
Que le poète a dit toujours inaccessible,
Mais je pense qu'en rêve, en écartant le voile
Tu me la montreras et tout sera possible.
Je montrerais l'endroit où le vent s'épanouit
Où la fièvre se change en fraîche certitude
Où les anges se terrent, le diable se réjouit
Où je trouve l'hiver et le passé moins rude.
Et nous irons ainsi chevauchant la licorne
Si le feu va s'éteindre aurore est l'horizon,
Abandonnons le rêve où l'espace est sans bornes
Car sous le vent l'espoir ravive ses tisons
Loquinet Anita
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