Après trois années de vie commune, tu as décidé de me quitter,
Retrouver papa, celui que tu as toujours aimé.
Entre ces cours moments de lucidités,
Tu me racontais ton passé,
Des moments, qui t’auront marqué.
Tu riais, tu criais, bien décidée à me faire comprendre,
Que tu étais bien éveillée.
Une pointe d’ironie, léger sourire, puis terminé,
Retour à cette maladie qui te plonge dans cet état désorienté.
Souffrance morale, souffrance physique,
Tel était la réalité,
Ta vie ayant toujours été qu’une série de difficulté.
Cette maladie neurologique, a fait que tu as tout oublié,
Tes enfants, ton mari, ton nom,
Elle t’a volé la liberté.
Je ne reconnais plus ma mère,
Toi, coquette, remplie de bonnes volontés,
Tu ne savais plus ce que voulait dire se maquiller, s’habiller.
Peinée j’étais, te voir ainsi autant diminuée,
Mais à aucun moment, tu ne devais m’entendre pleurer.
La mère, la fille, la fille, la mère,
de nous deux, qui était la plus dévouée ?
Mon seul désir était, que tu ne perdes pas ta dignité.
Puis ce jour, le 11 avril 2005, tu m’as laissé.
Tu es Partie, pour retrouver une autre liberté.
Dernier soupir, dernier regard, en finir avec la souffrance,
Que ton âme soit heureuse, dans ce monde de l’éternité.
Maman, je t’ai aimé, je t'aimerai toujours.
Mais jamais, jamais je n’ai osé te l’avouer.
Ta fille, doudou
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"MA VIE EN VERS" premier recueil de poésies édité en 2009 par OASIS DES ARTISTES