La prophétie des hirondelles. A Michel
La prophétie des hirondelles
La prophétie des hirondelles
Comme une immense mer de sel
Elles volent au ciel en étincelles
Figées en l’air comme éternelles
Arpèges tendres ou arabesques
Leurs ailes onyx en mots mauresques
Bâtissent en moi comme une fresque
Soudain l’amour j’y croirais presque
La prophétie des hirondelles
L’été venu me rend cruelle
Le temps fût long de ma marelle
Comment d’enfer passer en ciel
Et tu m’envoles comme en grand soir
Tu lis en moi comme en miroir
Mais tant de nuits ont peint en noir
Le soleil fou de mes espoirs
La prophétie des hirondelles
Et si soudain poussaient mes ailes
Si tu étais vraiment fidèle
Si cet archange était réel
Laisse moi libre en mes nuages
Que je ravaude mes ramages
Laisse moi vivre encore mes rages
Toi qui prétends être le Mage
La prophétie des hirondelles
Elle me transforme en femme belle
Comme un amour qui me révèle
Avant la mort suis éternelle.
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"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."
Racine, "Phèdre"...