Dieu ! Que l’attente est longue et chaque nuit si vide !
La bobine du temps qui déroule et dévide
Imperturbablement les jours et les semaines…
Chronos autant qu’Eros piétinent nos domaines…
Le pré de mes amours s’assèche au fil des heures,
J’y verse tous mes pleurs afin que tu demeures
Au val de ma prairie, au chaud de mes pensées.
Mes souffrances, bientôt, seront récompensées !
Cet océan sournois qui tous deux nous sépare,
Se moquant de nos cœurs et qui nous désempare,
Cet espace infini qui dilue mes appels
Et me renvoie ton nom d’îles en archipels,
Ce néant insondable où je lance mon âme,
Cet univers obscur où résiste ma flamme,
- Mon esprit est plus fort que ceux qui nous spolient -
Aucun ne brisera les chaînes qui nous lient !
Mon Amour, je le sais, nos cœurs en harmonie
Attendent patiemment plus douce symphonie.
Je guette ton retour, comme une délivrance,
Je jette dans le vent tous ces mots d’espérance.
Le ciel lourd et pesant qui noircissait ma toile
A fait place au soleil. Chaque nuit notre étoile
Luit dans le firmament, étincelle de vie.
Je sais que de « là -bas », tu l’as toujours suivie.