Tu m'as rendu mes tourterelles, Ã Enzo.
Tu m’as rendu mes tourterelles
Tu m’as rendu mes tourterelles
M’a redonné le goût des nuits
Notre lumière est éternelle
Comme immense soleil de minuit
Laissons parler les amertumes
Des mécréants qui importunent
Leurs langues restent vipérines
Nous en rions depuis nos cimes
Nul ne connaît notre équipage
Nos mots câlins et nos caresses
Dans l’infini de nos tendresses
Montons à cru chevaux sauvages
Je t’attendrai en bord de rive
Ma source claire t’ouvre les bras
Je suis gardienne des dérives
Quoiqu’il t’advienne je serai lÃ
Et toi mon bel oiseau de feu
Tu peux voler vers cristal bleu
Y dessiner nos arcs-en-miels
Et butiner à tous nos ciels
Ressuscitée de ma non vie
Je te dois tous mes sens de femme
Tes mots en mille éclats de flamme
M’ont restaurée vers l’infini.
----------------
"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."
Racine, "Phèdre"...