Plume de platine   Inscrit le: 12/9/2007 De: la porte 33 de l'A87 Envois: 2677 |
L'amour de ma chair -Roman - Page 21 sur 250... Le trajet pour emmener Édouard, malade, en voiture apparaît beaucoup plus long que les autres fois. Jusqu’ici il avait toujours évité le fait de se faire plaindre, mais cette fois-ci la douleur est trop forte et il ne peut plus cacher sa souffrance. A la première petite ville, Carole fait le nécessaire pour faire prévenir Cathy, la sœur d’Édouard, afin qu’elle puisse faire envoyer de toute urgence, à mi-chemin, dès le lendemain, une voiture plus confortable, avec un médecin à bord. Au lieu d’un véhicule, c’est un hélicoptère qui les attend à la clairière, bordant la route empruntée par le petit groupe. Édouard est tout de suite pris en charge par l’équipe médicale et Cathy invite Carole à se joindre à eux, tandis qu’elle va terminer la route avec Yuna.
Depuis longtemps, Cathy est au courant de la maladie d’Edouard, mais elle faisait elle aussi confiance au sorcier du village, qui soulageait sa douleur. Leur père étant décédé d’un cancer de l’estomac, elle craint sérieusement pour la santé d’Édouard et ses pensées ne le quittent pas tant qu’elle n’est pas arrivée à destination. L’hélicoptère est toujours posé sur la base près du centre médical, quand ils y arrivent enfin. En pénétrant dans le bâtiment, Cathy cherche Carole, devinant qu’Édouard devait toujours être entre les mains des médecins. C’est un jeune infirmier qui l’informe que Carole avait eu un malaise pendant le vol, et qu’ils l’avaient installée dans une pièce à côté pour un léger examen, ayant récupéré le dossier de sa précédente visite. La concernant, pourtant rien, dans les résultats, ne peut définir d’où proviennent ses défaillances. Ils lui ont cependant donné un tranquillisant, étant donné l’anxiété dont elle faisait preuve, devant l’état alarmant de son mari.
Concernant la santé d’Édouard, le diagnostic des médecins est sans appel, il doit être opéré rapidement pour avoir une chance de survivre. Lui ayant administré un anesthésiant, ils le préparent pour l’envoyer, grâce à l’hélicoptère, à l’hôpital de la ville voisine. Carole et Cathy montent aussi pour l’accompagner et veiller sur lui le temps du trajet. Carole tient fermement la main d’Edouard, tandis qu’il ne ressent plus la douleur, mais délire parfois quand il semble reprendre conscience. Cathy appréhende l’opération, alors que Carole ne sait pas vraiment à quoi s’attendre, et continue de ressentir des sensations étranges, qui lui provoquent quelques légers troubles, contre lesquels elle lutte pour rester à l’écoute d’Édouard.
L’opération n’étant prévue que le lendemain matin à la première heure, malgré sa rétissance, Cathy emmène Carole dormir chez des amis. Elle aussi doit se reposer pour pouvoir être en forme aux côtés d’Édouard, lorsque ce dernier se réveillera, après l’intervention. Carole trouve la nuit très longue, mais finit par s’endormir sur le matin, et c’est Cathy qui doit venir la réveiller, afin de retourner à l’hôpital. En chemin, Cathy explique à Carole que cette maladie est héréditaire, que leur père et leur grand-père en sont décédés, que certains médecins en affirment le contraire, et qu’Édouard leur avait fait confiance, refusant de croire que lui aussi pouvait en être atteint. Carole comprend donc qu’elle doit se préparer à toute éventualité, et qu’elle doit faire face toute seule à une dure vérité, sans en parler avec son mari, puisqu’il a toujours refusé cette réalité.
Cathy est autant touchée que Carole, mais ne le montre pas. Elle prend sur elle pour essayer d’aider au mieux son unique frère, ainsi que sa femme qu’elle sent presque distante par instant. Étant au courant de son amnésie, elle se demande si certaines situations ne provoqueraient pas chez Carole un choc permettant des retours en arrière, peut-être des images. Aussi, pendant l’intervention, Cathy en profite pour lui poser la question dans leur conversation. Carole confie alors sa détresse et ses sensations de « déjà -vu ».
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