Edouard reconnaît que sa sœur a raison, et prends rendez-vous chez un docteur pour le lendemain. Contrairement à leur inquiétude, à la fin de la visite, le médecin les rassure car Carole ne fait qu’un peu d’anémie, et lui conseille quelques fortifiants pour remédier à cette carence en fer, qui la suit depuis certainement plusieurs semaines. Edouard et Carole vont ainsi pouvoir prendre congés de leurs hôtes, et retourner confiants vers leur village. Avant de repartir, ils prennent le temps de s’offrir une petite soirée pour la projection de la journée du mariage. Le son étant absent, chacun apprécie à sa façon et commente dans la bonne humeur le déroulement des festivités. Ce film va rester un très beau souvenir de leur journée de noces, à laquelle ils attachent une grande valeur, car il présente aussi les coutumes festives ancestrales des amérindiens.

Lors du départ, Edouard indique que trois jours vont être nécessaires pour refaire le trajet jusqu’à leur village. Avec Carole, ils ne seront que tous les deux, et par mesure de sécurité, que ce soit en raison de leur chargement et pour éviter trop de fatigue, il préfère faire des haltes plus rapprochées. La durée de la première partie du trajet semble assez courte, et quand Edouard décide d’installer son campement, Carole ne se sent pas très rassurée. Elle se souvient de sa première traversée de forêt et des attaques nocturnes qu’elle avait du affronter avec ses premiers compagnons de voyage. Mais Edouard la tranquillise, car ils sont mieux équipés, qu’elle ne l’était alors. Comme convenu, la première nuit à la belle étoile se passe sans encombre, malgré les quelques cris stridents qui l’ont tenue en éveil entre deux temps de repos, par ailleurs, les bras d’Edouard se faisant rassurants, elle ne pouvait que lui faire confiance. Pour la deuxième nuit, ils sont arrivés à la ville la plus proche d’où ils habitent, et reprennent une nuit à l’hôtel, après s’être offert un dîner en amoureux à l’auberge.

A la fin du troisième jour, ils arrivent donc au village sous un accueil triomphal, les indiens semblent les avoir attendus et sont enthousiastes de les revoir. Ils se pressent tous autour de la voiture, et tandis que les uns aident à son déchargement, les autres accompagnent Carole et Edouard pour les assister dans leur emménagement, et l’organisation du repas. Manyva s’était déjà occupée de faire préparer la chambre, celle de Carole ayant été réaménagée différemment. Il n’y a aucun doute pour chacun des villageois, qu’une seule chambre est désormais nécessaire et destinée à recevoir le couple, que forme maintenant l’instituteur et son assistante ! A la fin du dîner, Carole et Edouard ne tardent pas et se rejoignent dans leur chambre, ils apprécient enfin de se retrouver ensemble au sein de leur demeure.

Le lendemain, ils se lèvent et se dépêchent de se préparer pour déjeuner, et se rendre ensuite à l’école retrouver leurs élèves. Plus d’une année passe ainsi, pendant laquelle Carole continue d’acquérir le savoir d’Edouard, tout en enseignant elle aussi de son côté à un petit groupe d’enfants. Elle passe beaucoup de temps dans la bibliothèque pour compléter ses connaissances. Puis, au bout de deux ans, elle propose à Edouard de séparer la classe, ce qu’il accepte sans hésiter, trouvant l’idée pertinente. Avec l’aide de Yuna et de Cyzeck, admirateurs eux aussi du travail de l’instituteur, et désireux d’enseigner un jour comme lui, Carole crée sa propre classe. Elle fait installer le projecteur et la caméra dans sa salle, afin de faire découvrir aux jeunes les différents enseignements d’Edouard, donnés dans une autre ville, où il avait vécu précédemment, et qu’il avait accepté de visionner avec elle, entrant dans un passé qu’il n’avait pas imaginé retrouver.

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c'est toujours quand il est parti qu'on se rend compte que le bonheur était là!