Plume de platine Inscrit le: 12/9/2007 De: la porte 33 de l'A87 Envois: 2677 |
L'amour de ma chair -Roman - Page 18 sur 250... Le lendemain, dès l’aube, Carole et Edouard s’entraînent en courant jusqu’à la forêt, et se jettent dans le ruisseau pour mieux se rafraîchir, et se réveiller de cette nuit sublime. Ils se laissent submergés par le bonheur, et s’amusent dans l’eau comme des enfants, quand soudain ils entendent qu’on les appelle. Ils avaient presque oublié qu’ils devaient accompagner Cathy, Stephy, Simon et Ralph jusqu’à la ville, puis jusque chez sa sœur. En fait, ils ont décidé de prendre une petite semaine de vacances, ce sera leur voyage de noces, et les enfants vont en profiter aussi pour oublier un peu l’école.
Ils se rejoignent tous pour un petit déjeuner copieux avant de prendre la route. La caméra, le projecteur et les films sont embarqués, ils vont ainsi pouvoir filmer leur voyage, et visionner ensemble, à l’arrivée, ces derniers moments formidables. Carole se souvient, à son arrivée, lorsqu’elle a commencé à suivre les cours, avoir vu tout un coffre contenant des films. Avec ce nouveau projecteur, elle va pouvoir demander à Edouard de lui montrer ce qu’il y a dessus et aussi les passer à leurs élèves. En attendant, c’est en fin de soirée, qu’ils arrivent en ville, et s’installent pour passer la nuit, après avoir laissé le pasteur à son église. Dès le lendemain matin, après s’être renseignés, sans succès, sur une éventuelle réponse à leur requête, liée à l’identité de Carole, ils reprennent leur route sans perdre de temps, car il est prévu qu’ils ne se reposent réellement qu’en arrivant chez Cathy.
La ville où ils vont est située sur un petit plateau, et Carole est émerveillée en quittant la forêt du spectacle qui s’offre à elle. La citée ne semble accessible que par des marches de terre et de pierres, et est entourée de verdure. La route empruntée en fait le tour et permet d’y monter sans difficulté, toute la modernité de cette ville se trouve à l’arrière, cachée et protégée par une nature éclatante. Mais la nuit tombe, et Cathy les invite à venir partager sa maison, tandis que Stephy part dormir chez Ralph. Les jours suivants sont consacrés à la visite de cette cité, et la découverte des boutiques dans lesquelles Edouard et Carole s’entendent pour des achats de livres, papiers, peintures, articles nécessaires à la couture pour les filles, et de petits outils destinés à travailler le bois pour les garçons.
En sortant des magasins, toujours filmés par Ralph, les amoureux trainent un peu sur les marches de la cité. Ils s’assoient un moment pour profiter de l’instant présent, et font des projets sur leurs prochains cours, pendant lesquels seront utilisés tous les instruments achetés. Ils les détaillent, puis Carole prend un petit grattoir et fait semblant de creuser parmi les pierres... Elle est alors prise de frissons, fronce les sourcils, une bouffée de chaleur monte en elle, et elle se sent partir, comme lors de sa première rencontre avec Cathy et Stéphy :
« - Que se passe t’il ? Demande Edouard, qui la prend par les épaules.
- Je ne sais pas, répond Carole en s’interrogeant. Quand j’ai gratté dans la terre, j’ai eu une drôle de sensation, comme une impression de déjà vécu ! Mais comment le savoir ?
- Heureusement que tu étais assise, rassure Edouard. Tu penses que ce serait la mémoire qui te revient ?
- Je n’en ai aucune idée, continue Carole, est-ce un signe ? Est-ce autre chose ? Je ne sais pas quoi te dire, mais maintenant c’est passé ! Et je n’ai toujours aucune bribe de souvenir !
Cathy s’est rapprochée de Carole et doucement lui glisse à l’oreille :
- Tu n’aurais pas la tête qui tourne, ou envie de vomir ? Puis elle se retire en souriant, et discrètement lui fait un clin d’œil. Elle s’adresse ensuite à son frère pour le conseiller :
- Peut-être devrait-elle profiter d’être en ville pour aller consulter un médecin. »
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