Dos à la lumière, il fait face aux ténèbres
Les ailes écartées, prêt à s’envoler
Pour lui, plus d’espoir, la sentence est tombée
Ce soir de l’amour, c’est l’oraison funèbre !
De faux espoirs donnés à une muse solitaire
Des chants veloutés, volutes de tendresse
Des envolées divines, souffle d’allégresse
Des regards passionnés, brûlant comme l’enfer !
Il a su de son charme au plus haut point jouer
Des mots pour la séduire, des baisers de douceur
Des promesses d’avenir déposées sur son cœur
L’attirer dans ses ailes, de ses bras l’enlacer !
Elle a quitté pour lui l’Eden protecteur
Par ses mélopées, guidée tout simplement
Dans les limbes du plaisir, près de lui cheminant
Oubliant que les anges sont parfois menteurs
L’aria évanescente s’est dissoute dans le temps
L’ombre aimée s’est fondue dans l’oubli
La brume s’est levée étouffant tous les bruits
La route s’est effacée sous le pas des amants
Egarée, éperdue, la douce perdit la foi
Tournant le dos Ă Dieu et Ă son paradis
Préférant de l’univers les contours indéfinis
Où flotte l’indécision, où est banni le choix !
Le Divin en pris ombrage, et l’ange fût puni
Condamné à chercher, sans jamais le trouver
Le don simple et sincère d’une âme à aimer
Une main dans la sienne sur les sentiers de la vie !
Temps perdu N° 62 17 03 09
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il y a parfois plus de coeur dans un baudet
que dans le plus beau des pur-sang