Méandres...
La rivière qui roule me rappelle ma vie,
Miroitant au soleil avec tant d’inquiétudes,
Ses méandres crayeux entraînant dans leur lit
Les amours, les défis qui furent multitude…
Il me revient alors le souvenir des hommes,
Qui troublèrent mon cœur souvent inassouvi,
Et laissèrent en moi ces copies non conformes,
De mots souvent jetés comme tombe la pluie…
Le torrent des passions, la force des caresses,
Les larmes trop versées quand je n’y croyais pas,
Ont laissé des sillons et creusé de détresse,
Les traits de mon visage ternissant son éclat…
Aujourd’hui grâce à toi je me sens plus sereine,
Nos nuits ont la couleur qui sied à ma folie,
Dans tes bras je revis comme une souveraine,
Qui règne sur ce corps que l’amour a poli …
Le flot qui m’emportait a ralenti sa course,
Et un lac s’est formé où ma nef s’est ancrée,
Les vagues qui l’effleurent sont devenues la source,
De voyages lointains qui nous voient apaisés…
Alors assise là je regarde ces feuilles,
Voguant sur les flots clairs qui coulent à mes pieds,
Poussées par une brise contournant les écueils,
Comme on voit l’avenir effacer le danger…
Mon passé rejoindra le jardin des promesses
Que l’on fait en riant quand on a tout le temps
Et de ce long chemin je garderai l’ivresse,
Donnée par un « je t’aime “à mon dernier printemps…
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Le peu que je sais c'est à mon ignorance que je le dois ....