Il est une légende dans le pays breton
Qui parle de princesse devenue fée,
Pour avoir refusé une religion
Qui, de ces ancêtres, rejetait le passé !
Dans la claire lumière du matin
Elle se faisait brise de douceur
Apportant de l’air frais aux humains
Accrochant des sourires dans les cœurs
Quand enfin dame lune se montrait,
Que la vie chuchotait dans les taillis,
Que les rires montaient dans les futaies,
Elle rejoignait le peuple de la nuit !
Elfes, fées, korrigans et lutins
Dans une joyeuse sarabande
Dansaient alors jusqu’au matin
Dans les forĂŞts et sur la lande !
Mais le cœur de la belle souffrait
Elle n’avait pas trouvé l’amant
Qui, de son amour l’attacherait.
On n’attrape pas le vent !
Un soir d’hiver, elle fut conviée
A se joindre, pour partager un repas,
A une troupe d’elfes fort dissipée
Pour qui plaisir avait force de loi !
Soirée plaisante, hôtes accueillants
Nectar et ambroisie cĂ´toyaient mets des dieux !
Un charme étrange opérait cependant
Car prince magicien était le maître des lieux !
Son attrait était tel, qu’elle ne vit pas le jour,
Blottie dans ses bras, elle ne se changea pas,
Subjuguée par ses mots, conquise par son amour.
Aucun vent, ce jour lĂ , ne se leva !
Leur souffle désormais à leurs mots réservés
Ils inondèrent de leur chaleur la terre
Et l’éclat de leur bonheur partagé
Obligea le monde à sortir de l’hiver
Regardez autour de vous, et vous les verrez
Dans chaque être touché par l’amour
C’est leurs caresses qu’ils ont semées
S’aimant sans fin, la nuit comme le jour !
TEMPS PERDU N°58 04/03/09
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il y a parfois plus de coeur dans un baudet
que dans le plus beau des pur-sang