Que sais-tu du poids de mes mots ?
Pèseraient –ils plus qu’ils n’apaisent ?
Dis, libèrent –ils des maux
Enfouis jusqu’au cœur dans la glaise ?
Longtemps tu as cru déjouer
La pointe vive de tes tourments :
Surfant sur quelques vers légers
Que tu trouvais intéressants.
Que sais – tu de la poésie :
Celle qui gouverne mon âme ?
Exprime-t-elle de la folie
Qui vaille alors qu’on la blâme ?
Tout autant surgit l’allégresse
En quelques phrases mortelles,
Qu’un chant de larmes de tristesse
Pende au bec d’une hirondelle.
Que sais-je du poids de ces mots ?
Ainsi livrés à ta merci,
Dis, libèrent –ils des maux
DĂ©s lors que ton Ĺ“il les lit ?
Souvent, portés au gré du vent,
Sans discernement, ils survolent
L’immensité des océans
Où l’esprit, partageant, s’affole.
Pierre Wattebled – le 5 mars 2009
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