A saint-pierre, pendant les heures heureuses
J’allais chez mon oncle pour son anniversaire
Me jeter un godet
Et probablement finir parterre
La soirée déguisée avait pour thème le rose bonbon
Et j’ai vu un phénomène pire que Peggy la cochonne
Rouge à lèvres, pull et chaussettes assortis
Bourgeois-bohèmes et des tas de pissenlits
Haute comme trois pommes
Vielle pomme ridée qui a trop vécu
Elle avait des gouts de chiotte
Le style vieillot qui sent la confiote
A côté d’elle se tenait un malabar
Façon pilier de comptoir
Sur le visage de nombreux boutons
Une boule Ă facette donnant le ton
Le type, dans la soirée, se retrouva à poils
Je m’approche et lui glisse à l’oreille
Qu’il a l’air d’un con et qu’il fait fuir la péronnelle
De grossières flatulence fût sa seule réponse avant que je mette les voiles
Mais avec un petit air irrévérencieux, j’insiste, je persévère
Je le pousse Ă bout, je lui mets la pression mais allez savoir pourquoi
Il me rétorque : moi la pression je la subis pas, je la bois
Il manquait plus que cela, un géni, un philosophe, une pomme de terre
Un peu plus loin de Paméla Rose
J’aperçois son fidèle lieutenant
Elle est venue, ce n’est pas rien, je dis que cela s’arrose
Surtout quand je vois ses bajoues se gonfler et se dégonfler aux rythmes de son apitoiement
Elle reste adossée au mur
Les bras croisés en signe de consternation
Le visage concentré et le regard dur
Mais les joues flasques et la moustache frémissante
Le pompon fût quand un des nombreux gueux
L’interpella pour lui demander
Si elle voulait se jeter un godet de roteux
La morale exige que l’ire de la demoiselle ne soit pas reportée
Un anniversaire dans un bar Ă pochtron
Des piliers de comptoirs et quelques bouffons
Mais surtout et c’est là le meilleur
La consternation des conservateurs
----------------
Everybody must get stoned