Plume de platine   Inscrit le: 12/9/2007 De: la porte 33 de l'A87 Envois: 2677 |
L'amour de ma chair -Roman - Page 11 sur 200... La lueur du jour fait presque regretter à Carole cette nuit torride, qu’elle vient de vivre. Et même si elle garde au fond d’elle tout cet amour qu’elle a reçu le temps d’un rêve, elle n’en oublie pas le but qu’elle s’est fixé, en arrivant dans ce village et en acceptant l’aide d’Edouard. Leur relation est peut-être allée trop vite, alors, tandis qu’elle se prépare, elle prend la décision de ne pas poursuivre cette aventure pour le moment. D’ailleurs, si la fête n’avait pas produit toute cette énergie positive autour de leur attirance, ils ne se seraient sans doute pas retrouvés aussi vite dans le même lit ! Elle espère qu’Edouard va comprendre cette décision sans en être blessé, et part pour le retrouver à l’école.
Dans la classe, c’est la surprise pour elle, les élèves travaillent tandis qu’Ynats est au bureau pour les surveiller.
« - Edouard n’est pas encore arrivé ? Interroge-t-elle inquiète. Se sentirait-il mal ? Il faut que j’aille voir…
- Non, non, essaie de lui expliquer le vieil indien. Edouard vous demande d’aider les enfants dans le devoir qu’il leur a donné. »
Cette situation surprenante et stressante pour Carole, fait qu’elle n’écoute pas Ynats, qui ne parvient pas à la retenir, et presse le pas vers la demeure d’Edouard, où plusieurs femmes s’affairent.
« - Que se passe t’il ici, quelqu’un déménage ? Questionne-t-elle devant le grand déballage qui se présente à la porte de la maison.
- Vous ne devriez pas être ici, intervient une voix à la fois douce et grave. »
En se retournant, Carole aperçoit Edouard de l’autre côté du salon. Elle est soulagée, elle voit maintenant qu’il ne fait pas ses cartons pour partir, mais qu’il conseille ses amis venus l’aider dans un nouvel aménagement de sa demeure. Dans les caisses qu’il avait ramenées de la ville, il avait tout prévu pour revoir son installation dans cette grande demeure. Aussi, puisqu’elle n’a pas voulu écouter, et qu’elle est là , il l’invite à l’accompagner jusqu’à l’étage. C’est déjà un escalier qu’elle connait, puisqu’elle avait passé sa première nuit, dans une des chambres de cette autre partie de la maison. Comme elle commençait à le craindre, c’est effectivement vers cette chambre qu’il l’entraîne…
La porte est entrouverte, le rangement n’est pas encore tout-à -fait terminé, mais quand il la laisse passer devant, elle est émerveillée. Le petit meuble attaché sur le toit de la voiture lui était en fait destiné! Ce n’est pas le moment de lui annoncer qu’elle souhaite arrêter leur relation, et pourtant elle n’ose plus avancer. Elle le sent si heureux auprès d’elle, si fier de cette surprise qu’il lui réservait, elle ne peut pas cacher son bonheur, car une partie d’elle voudrait lui sauter dans les bras et lui dire merci à sa façon. Mais son autre elle ne veut pas prendre cet envol, et ce sont deux petites larmes qui envahissent ses yeux avant de couler sur son visage. Edouard est toujours dans son délire, il la regarde et essuie ses larmes, qu’il voit comme des larmes de joie, il la serre contre lui, et Carole lui murmure :
« - Merci… Mais, c’est trop… Non, juste un peu trop tôt ! »
Edouard le sait, elle est si jeune. Il ne veut surtout pas la bousculer, et lui explique que dès qu’elle se sentira prête, sa chambre sera là à l’attendre.
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