Quand mon esprit s'endort, il part faire d'étranges voyages, il s'attarde dans de grands dortoirs où les corps astraux se reposent ; bruyant et trébuchant, il éveille le sens et chahute l'essence dans tous les sens ; dans leurs états, les âmes s'éveillent et, sur ma table, s'étalent, pâles visages, blanches vestales ; de ces traits, je fais les phrases oubliant respiration illusion ponctuation car ici aucun souffle ne pénètre sans prétendre peut-être qu'être celui qui sans bruit dérive dans le fruit d'une éternité n'est à jamais qu'un oublié de nos sociétés;
« j'admets ! »
Et puis, quand bien éveillé, je rejoins l’envie, j'envie d'envie la vie des délaissés qui, rêvent de notre société. Souvent, c'est à coup de pieds au cul qu'exclu je saisis l'aperçu... Tant pis ! J'ai vu ! Mais comment faire les contours de ce qui n'a pas de tour pour qu'un jour ton esprit le saisisse ? Alors, je tourne retourne et détourne le faux pour atteindre le vrai, d’un trait, d’une ligne, d’un fil, d’une glisse, je tisse des textes, fine toile pour psyché attraper. Fatigué, je couche ma sale écriture sous une couche de sensualité pour tenter de la faire jouir entre tes doigts. J’invite la journée passée où rien ne s’est passé à s’échouer encore de tout son corps. J’enlève ses bas de l’aisance d’un sifflement servant pour lui faire voir les hauts d’un soir entre l’écartement de mes mains.
Un craquement au creux du cou, je vacille la tête de droite à gauche, j’apprécie déjà l’égarement autour du jour.
Je ferme les yeux, détache mes chaînes et, libre... J’avance dans le noir, ma voix rencontrant l’écho de l’absence.
Alors, Pandore, sortit de je ne sais où ? Dans les mains du rêveur attablé, dépose encore une fois le sable de ses songes, tout doux mensonge.
Et de l’envie je reviens à la vie !
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