Pour les torrents de sable où nous nous baignerons
Pour les neiges brûlantes et ce printemps bourgeon
Pour ta folie en tête et tes textes d’amant
Pour les nuits empressées où j’ai soudain vingt ans
Merci
Pour cette soif de dire et de partager vies
Pour l’impatience tendre de toutes nos envies
Pour l’incompréhensible et la soudaineté
Pour ces rêves infinis qui ressemblent à l’été
Merci
Pour ta malice douce et ton regard brûlant
Pour mes yeux passionnés devant ton âme en sang
Pour nos mots échangés tels éternels serments
Pour les autres qui rient de cet entêtement
Merci
Pour la nuit de noël lorsqu'au loin tu fus proche
Pour mon anniversaire où ta carte s’accroche
Pour les vers transportés de Paris en province
Pour les distances immenses qui soudain se font minces
Merci
Pour les routes où un jour nous roulerons de nuit
Pour Compostelle à vivre et London et Bali
Pour ta vie qui sera parchemin de mes rêves
Pour nos écrits sans fin à l’éternelle trêve
Merci
Pour cette amitié folle entre un prince et sa rose
Pour nos âmes emmêlées au-delà des moroses
Pour tous les médisants qui ne voient que les pires
Pour les clartés divines et surtout pour nos rires
Merci.
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"Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue:
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler:
Je sentis tout mon corps et transir et brûler."
Racine, "Phèdre"...