Mon chéri,
Tu m’avais dit un jour : Je ne veux pas de lieu… pas de lieu pour mes cendres. Pour le reste, tu feras ce que tu voudras ».
Et moi, l’irréligieuse, j’ai voulu t’offrir une fête dans l’église où tu n’allais pas chercher Dieu, mais la paix de l’âme et du cœur. Cette église où tu écoutais des paroles d’amour, où tu méditais sur ce que tu avais fait et faisais encore de ta vie.
A cette fête sont venus en nombre tous ceux qui t’avaient approché de près ou de loin. Ceux qui avaient recueilli tes grands bonjours ensoleillés et me l’on écrit, ceux qui t’on côtoyé de plus près, toujours souriant, généreux, offrant tes mains et ton cœur.
Et puis… je t’ai rendu ta liberté. Tes cendres se sont envolées dans le vent, matière redonnée à la matière. Ainsi, pas de lieu unique, non, mais tous les lieux… que je regarde avec une infinie tendresse. Chaque petite fleur, chaque coccinelle, chaque papillon sont peut-être porteurs d’une infime parcelle de toi.
Ainsi, tu es partout près de moi et le sera toujours.
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Vous ne donnez que peu lorsque vous donnez de vos biens
C'est lorsque vous donnez de vous-mêmes que vous donnez réellement.
Khalil GIBRAN