Samsara
J’aime respirer la fragrance humide de nos draps
Exhalant ce lourd parfum épicé, musqué, de toundra
Nos sueurs et nos salives mélangées, nos parfums écrasés
Par nos corps inséparables, entremêlés, nos doigts entrelacés
J’aime ces doux combats acharnés, interminables
Dans cette arène bleutée, où il y a toujours deux vainqueurs
Je lèche ta peau, chaque recoin, ta nuque tellement désirable
Je goûte chaque goutte, chaque perle, ton calice, une liqueur
Ton ventre vibre, se cabre sous mes mains et ma bouche
Plus de question, ni de réflexion, juste l’escarmouche
De doux chuchotements, des souffles, des cris perçants
Des hurlements, à déchirer les étoiles du firmament
Au milieu de nos corps enlacés, deux regards embués de plaisir
Le temps s’arrête, plus un bruit que nos souffles courts, respire
Voyage sur le Nil, ailleurs, paupières mi-closes, lèvres crispées
Un seul battement de cœur, bouches ouvertes, carminées
Dieu que j’aime cette petite mort avec toi, sublimation
Plus de retenue, plus de pudeur, plus de tabou, offrande
Extase de nos ventres, inondés de désir, miel, vibration
Buvons ensemble au flacon de l’ivresse, encore, sarabande
Mes lèvres sur ton cœur
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n° 00045583
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